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Irak: 22 morts, dont 17 dans un attentat anti-chiite

Irak: 22 morts, dont 17 dans un attentat anti-chiite

Dix-sept personnes ont été tuées jeudi dans un attentat suicide visant des pèlerins chiites à Bagdad, alors que cinq membres d'une même famille ont péri dans une attaque d'insurgés à l'ouest de la capitale, selon des responsables des services de sécurité.

L'attentat suicide s'est produit dans le secteur de Dora, dans le sud de Bagdad, sous une tente où des pèlerins chiites recevaient de la nourriture et des boissons avant de partir pour la ville sainte de Kerbala, dans le centre du pays, selon ces sources.

Des centaines de milliers de personnes font, la plupart à pied, le pèlerinage à Kerbala durant les quarante jours de deuil après l'Achoura, la plus importante fête pour la communauté chiite, qui marque la mort de l'imam Hussein.

La fin de ce deuil est célébré par l'Arbaïn, qui tombe cette année le 23 décembre.

Les insurgés sunnites, dont ceux liés à Al-Qaïda, prennent souvent pour cible les chiites, majoritaires en Irak, qu'ils qualifient d'"apostats".

Plusieurs attentats meurtriers ont visé ces derniers jours les chiites, notamment mercredi, lorsqu'un kamikaze a déclenché sa charge explosive au milieu d'un groupe de pèlerins à Khales, à 65 km au nord-est de la capitale, faisant cinq morts et 10 blessés, selon des sources policière et médicale.

Par ailleurs, à l'ouest de Bagdad, dans la région d'Abou Ghraïb, des insurgés portant un uniforme militaire ont attaqué la maison d'un membre des milices Sahwa, le tuant ainsi que sa femme et ses trois enfants, selon des responsables des services de sécurité.

Ces milices sunnites ont été créées en 2006 par l'armée américaine pour combattre Al-Qaïda, et ont aidé à réduire les violences de façon significative. Ses membres, considérés comme des traîtres par les insurgés sunnites, sont fréquemment la cible d'attaques.

Les violences ont flambé en Irak cette année, atteignant des niveaux semblables à ceux de 2008, lorsque le pays sortait tout juste d'une guerre civile après l'invasion menée par les Etats-Unis en 2003.

La colère de la communauté sunnite, qui se plaint d'être l'objet d'une campagne de répression du gouvernement dirigé par les chiites, a été un facteur clé dans l'escalade des violences, encourageant le recrutement chez les groupes insurgés.

Exacerbées par ailleurs par la guerre civile dans la Syrie voisine, les violences ont fait plus de 6.550 morts depuis le début de l'année, selon un bilan de l'AFP compilé à partir de sources policières et médicales.

ak/wd/vl/cbo

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