Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Hausse du contrôle politique sur le web, selon Google

Hausse du contrôle politique sur le web, selon Google

Google a publié jeudi son rapport de transparence, qui rend compte des demandes de suppression de contenu par les gouvernements partout dans le monde. Encore cette année, les demandes ont augmenté.

Les États demandent de plus en plus à Google de supprimer des contenus gênants. C'est à tout le moins le constat qu'effectue le géant américain dans son rapport annuel de transparence. Entre janvier et juin 2013, l'entreprise affirme avoir reçu près de 4000 demandes en ce sens, une hausse de 68% par rapport à l'an dernier.

Si ce rapport de transparence ne constitue pas « une vision globale de la censure en ligne », il permet, selon l'entreprise, de démontrer « l'inquiétante tendance à la hausse » dans le nombre de suppressions à caractère politique. L'exercice permet aussi de « rappeler l'importance de la transparence » qui doit accompagner de telles pratiques, selon la multinationale.

Les gouvernements d'un peu partout sur la planète ont demandé à Google de retirer des contenus politiques, des billets de blogue dérangeants et des textes jugés diffamatoires. Des vidéos YouTube, des profils Google+, ainsi que certains résultats de recherche sont visés par les demandes. Les autorités évoquent notamment la violation de contenus confidentiels lorsqu'elles exhortent Google à retirer des contenus.

La Russie et la Turquie font piètre figure

Dans son rapport, Google souligne une augmentation marquée des demandes en provenance de la Russie, qu'elle attribue à l'entrée en vigueur d'une loi permettant au gouvernement de fermer des sites web sans procès. La loi a été adoptée pour « protéger les enfants contre les contenus offensants », mais les critiques crient à la censure.

La Turquie, pour sa part, a déposé dix fois plus de demandes de suppression de contenus que l'an dernier. En tout, Google affirme avoir reçu 1673 demandes de la part des autorités turques. Cette hausse est imputable à l'adoption de la loi 5651, qui prévoit la fermeture de sites web dérangeants. Jusqu'à maintenant, 60 000 sites ont été fermés en Turquie.

Le Canada supprime davantage de contenus

Cette année, les tribunaux canadiens ont demandé à 18 reprises à Google de supprimer des contenus. Le site a accédé à 83 % de ces demandes. Le pouvoir exécutif (le gouvernement et les services policiers, par exemple) a quant a lui formulé 10 demandes. Le géant américain a répondu par l'affirmative à trois d'entre elles. Au final, c'est donc 28 demandes canadiennes qui ont été soumises à Google entre janvier et juin.

Si le Canada affiche un meilleur résultat que plusieurs pays occidentaux, le nombre de demandes est tout de même en hausse par rapport à l'an dernier, alors que 12 demandes avaient été formulées.

C'est la huitième fois que Google publie son rapport de transparence.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.