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Quinze ans de prison pour un investisseur japonais qui perdait les fortunes de fonds de pension

Quinze ans de prison pour un investisseur japonais qui perdait les fortunes de fonds de pension

Le patron d'une société japonaise d'investissement a été condamné mercredi à 15 ans de prison pour avoir menti sur ses performances financières et fait perdre 180 millions d'euros à des fonds de pension qui lui avaient confié leurs deniers.

Un tribunal de Tokyo a puni Kazuhiko Asakawa, 61 ans, estimant qu'il avait maquillé les résultats de sa société, AIJ, pour attirer davantage de fonds en gérance. Il a condamné ses deux associés, Shigeko Takahashi, 54 ans, et Hideaki Nishimura, 58 ans, à sept ans d'emprisonnement.

Le tribunal a estimé que les mensonges du trio entre 2009 et 2012 leur avaient permis de collecter 24,8 milliards de yens (180 millions d'euros au taux de change actuel) qu'ils avaient ensuite perdus en investissements financiers malheureux.

La société avait en gestion de nombreux régimes de retraite de petites et moyennes entreprises régionales de secteurs tels que le transport, la construction, les travaux d'électricité et de plomberie, ainsi que quelques fonds de grandes sociétés.

Au total, les enquêteurs estiment qu'AIJ a perdu plus de 100 milliards de yens (715 millions d'euros) en une dizaine d'années, en plaçant avec malheur les fonds qu'on lui confiait dans des produits dérivés.

Le tribunal qui a d'ores et déjà confisqué quelque 570 millions de yens d'actifs encore possédés par AIJ a condamné en outre les trois compères à 15,7 milliards de yens (110 millions d'euros) de dommages et intérêts à verser aux fonds victimes.

A l'époque où il attirait les fonds de pension, AIJ avait la réputation d'être l'un des rares gestionnaires d'actifs à offrir des rendements annuels réguliers malgré les fluctuations fortes sur les marchés, particulièrement au moment de la crise financière internationale de 2008-2009 et de ses lendemains encore agités.

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