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Le médecin britannique décédé était détenu pour "activités non autorisées" (Damas)

Le médecin britannique décédé était détenu pour "activités non autorisées" (Damas)

Le médecin britannique décédé en prison en Syrie était détenu pour "activités non autorisées", selon un rapport officiel syrien cité mercredi par l'agence Sana soutenant que le défunt s'était "pendu" dans sa cellule.

"Le citoyen britannique Abbas Khan était entré sur le territoire syrien de manière illégale et menait des activités non autorisées", d'après le texte.

"Selon le rapport, la cause du décès est une asphyxie par pendaison. La pendaison a été un acte individuel, c'est-à-dire qu'il a été commis par la personne elle-même dans le but de se suicider", indique le rapport.

"Les examens, y compris les radios, ont montré que (...) le corps ne présentait aucune trace de violence ou de résistance", poursuit le texte.

Un membre du gouvernement britannique a accusé mardi les autorités syriennes d'avoir "de facto" assassiné le médecin britannique de 32 ans qui était détenu depuis novembre 2012 en Syrie après avoir travaillé dans des hôpitaux auprès de victimes de la guerre civile. Une ONG syrienne a également accusé Damas d'être responsable de sa mort "par la torture".

Le ministère syrien des Affaires étrangères a remis le rapport médical au représentant de l'ambassade de la République tchèque, en sa qualité de représentant des intérêts britanniques à Damas, où l'ambassade de Grand-Bretagne est fermée.

"La Syrie était sur le point de remettre ce citoyen à sa mère et au député britannique Georges Galloway qui était intervenu pour obtenir la grâce d'Abbas Khan", a affirmé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, qui a remis le rapport au représentant tchèque.

Abbas Khan devait être libéré à l'occasion des fêtes de fin d'année, "comme cadeau du peuple syrien au peuple britannique", a affirmé M. Moqdad.

Il n'a pas précisé si ou quand le corps allait être rapatrié.

Le britannique avait été arrêté en novembre 2012 à Alep, dans le nord de la Syrie, où il s'était rendu pour porter secours à des civils blessés.

Selon la BBC, les autorités syriennes ont proposé à la famille du médecin qu'une instance indépendante fasse une autopsie.

Selon l'OSDH, le médecin est "mort sous la torture, car il y a des centaines de cas semblables où le régime affirme que le prisonnier s'est suicidé alors qu'en fait il est mort sous la torture".

Abbas Khan avait travaillé pour l'ONG Human Aid UK en apportant une formation médicale à du personnel médical syrien en Turquie, avant de traverser la frontière et se rendre à Alep.

Cette ONG a jugé qu'il était "incompréhensible" d'imaginer que le médecin, père de deux enfants, se soit suicidé alors qu'il espérait être libéré quelques jours plus tard.

Un frère de la victime, Afroze Khan, s'est dit "effondré, bouleversé et en colère contre le Foreign Office qui a traîné des pieds pendant 13 mois". Le ministère s'est défendu en expliquant que toutes ses demandes d'accès consulaire avaient été ignorées.

Le député George Galloway a déclaré "avoir appris l'épouvantable nouvelle" alors qu'il était en train de réserver un vol pour la Syrie pour ramener le Dr Khan.

bur-ram/vl

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