La Coalition avenir Québec (CAQ) souhaite que la hausse des tarifs d'électricité soit limitée à 2,2 %, a fait savoir son chef François Legault mercredi matin.
La hausse de 5,8 % qu'Hydro-Québec réclame à la Régie de l'énergie est une « injustice » dont les contribuables québécois feront les frais, argue-t-il.
Le chef de la CAQ fait valoir qu'une augmentation de 2,2 % permettrait de couvrir l'inflation (1,4 %) et la portion dédiée au remboursement de la dette via le Fonds des générations (0,8 %).
L'autre portion de 3,6 % demandée par la société d'État est cependant « injustifiable », selon lui, puisqu'il s'agit d'une « taxe indirecte ».
« Le gouvernement Marois doit refuser une partie de la hausse, qui représente 3,6 % », a déclaré le chef de la CAQ. « Pour une maison de taille moyenne, ça représente 75 $ de plus qu'on va chercher dans les poches des contribuables ».
Cette portion de 3,6 %, dit-il, est essentiellement attribuable à des pertes d'Hydro-Québec sur contrats d'énergie éolienne (2,7 %) et à une demande de rendement additionnel (0,9 %) qu'il juge également « injustifiée ».
Fidèle à ses habitudes, François Legault a accusé le Parti québécois et le Parti libéral d'avoir signé des contrats d'éoliennes à perte, alors qu'Hydro-Québec est en situation de surplus.
Les deux partis doivent « cesser de presser les contribuables comme des citrons », a-t-il plaidé. « Il n'y a plus de jus dans le citron ».
« Si c'est une stratégie de développement économique, ça devrait être payé à même le budget du développement économique », a-t-il ajouté.
Selon lui, les prochains projets d'Hydro-Québec devraient faire l'objet de deux analyses : l'une sur leur rentabilité, l'autre sur leur impact sur le consommateur, question d'éviter que la situation se reproduise.
M. Legault a profité de l'occasion pour presser le chef libéral Couillard de faire connaître sa position sur les hausses de tarifs d'Hydro-Québec.
Lorsque la presse lui a fait remarquer que les hausses de tarifs relevaient de la Régie de l'énergie, François Legault a répondu que le gouvernement Marois devrait quand même donner une « indication » à ce sujet.
« Si c'est nécessaire de revoir la Loi sur la régie de l'énergie, faut le faire », a-t-il laissé tomber.