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Union bancaire: la réunion de l'Eurogroupe a permis "des avancées" (responsables)

Union bancaire: la réunion de l'Eurogroupe a permis "des avancées" (responsables)

Les ministres des Finances de la zone euro ont affirmé avoir progressé dans leurs négociations sur l'union bancaire dans la nuit de mardi à mercredi, et se sont montrés optimistes sur un accord mercredi.

"Ce soir nous avons réalisé une avancée cruciale dans la construction de l'union bancaire", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, à la sortie de la réunion.

"Nous avons bien avancé", s'est contenté de dire le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, sans plus de précisions.

La réunion de l'Eurogroupe, qui a duré sept heures, visait à préparer celle des ministres des Finances des 28 mercredi pour tenter de trouver enfin un accord sur un mécanisme unique de "résolution", c'est-à-dire de faillite ordonnée des banques de la zone euro, deuxième pilier de l'union bancaire après la supervision unique.

Ce mécanisme prévoit un fonds unique de "résolution" abondé par le secteur bancaire, et les discussions de mardi soir ont porté en grande partie sur le "filet de sécurité" public à mettre en place pour que le système puisse fonctionner en attendant que ce fonds soit pleinement opérationnel, soit pendant une décennie.

Nous avons "passé beaucoup de temps" sur le filet de sécurité, ou "backstop", a reconnu le chef de file de l'eurogroupe, le ministre néerlandais des Finances, Jeroen Dijsselbloem.

Les discussions achoppaient jusqu'ici sur la question de savoir si le fonds, en cas de besoin, pourrait emprunter de l'argent au Mécanisme européen de stabilité (MES), une solution à laquelle l'Allemagne s'est d'emblée montrée hostile.

Mais les ministres ont refusé d'entrer dans les détails à la sortie de leur réunion. Le MES "sera impliqué" dans le filet de sécurité, a déclaré M. Rehn. "Ce sera un backstop efficace et viable", a-t-il dit sans donner plus de précisions.

"Il y a un backstop commun qui peut prendre plusieurs formes, cela restera à préciser dans les années qui viennent", a ajouté le ministre français, Pierre Moscovici.

Le principe en est "très clairement établi et aucune forme n'est exclue", a-t-il ajouté, expliquant que "cela pourra être par des emprunts du fonds de résolution" mais que "d'autres formules seront possibles".

"Nous terminerons demain (mercredi), j'en suis persuadé", a ajouté M. Moscovici. "Je suis très optimiste sur le fait que demain, nous pouvons finaliser" les discussions sur ce sujet, a renchéri M. Dijsselbloem.

Les ministres s'étaient déjà réunis sur le mécanisme de "résolution" des banques le 11 décembre à Bruxelles. Depuis, les réunions se sont multipliées, parfois en petit comité comme lundi soir à Berlin entre ministres allemand, français, italien, espagnol et néerlandais, pour tenter d'aplanir les difficultés.

Ils doivent trouver un compromis d'ici la fin de l'année pour que le texte puisse être discuté avec le Parlement européen et définitivement adopté avant les élections européennes de mai 2014. Ils ont aussi la pression des chefs d'Etat et de gouvernement pour parvenir à s'entendre avant le sommet de jeudi et vendredi.

bur-cel-aue/ob

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