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Union bancaire : l'Allemagne moins optimiste que la France sur les chances d'un accord

Union bancaire : l'Allemagne moins optimiste que la France sur les chances d'un accord

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, s'est montré mardi soir plus prudent que son homologue français sur les chances d'aboutir à un accord européen sur l'union bancaire d'ici au sommet qui se déroulera jeudi et vendredi.

"Nous allons faire une nouvelle tentative ce soir à l'Eurogroupe de préparer un peu les choses, pour que nous puissions peut-être arriver à un accord" à 28 mercredi, a déclaré M. Schäuble à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles.

"Notre travail est toujours aussi difficile", a-t-il ajouté. "J'espère que nous sommes prêts (à un accord), mais il reste des points sur lesquels nous devons trouver une position commune".

Son homologue français, Pierre Moscovici, s'est montré plus optimiste. "On doit aboutir, on va aboutir, je suis patient, je ne mésestime pas le caractère délicat de la discussion qui nous attend, mais je suis aussi très confiant", a-t-il dit.

Les discussions entre ministres des 17 pays de la zone euro doivent préparer le terrain à une journée de négociations de l'ensemble des ministres de l'UE mercredi, pour tenter de trouver enfin un accord sur un mécanisme unique de faillite ordonnée des banques de la zone euro, deuxième pilier de l'union bancaire après la supervision unique.

Pour M. Moscovici, "les problèmes politiques ont été réglés à 95%" mais il reste à accomplir "un travail technique, juridique extrêmement complexe", et il demeure aussi "5% sur lesquels il peut y avoir encore des différences d'appréciation".

Parmi les divergences, figurent le mécanisme de prise de décision quand il faudra décider du sort d'une banque, l'architecture du fonds unique de "résolution" de la zone euro, financé par le secteur bancaire, ou encore le "filet de sécurité" public à mettre en place en attendant que le fonds soit pleinement opérationnel.

Les ministres s'étaient déjà réunis sur le sujet le 11 décembre à Bruxelles. Depuis, les réunions se sont multipliées, parfois en petit comité comme lundi soir à Berlin entre ministres allemand, français, italien, espagnol et néerlandais, pour tenter d'aplanir les difficultés.

Ils doivent trouver un compromis d'ici à la fin de l'année pour que le texte puisse être discuté avec le Parlement européen et définitivement adopté avant les élections européennes de mai 2014. Ils sont aussi soumis à la pression des chefs d'Etat ou de gouvernement pour parvenir à s'entendre avant le sommet de la fin de la semaine.

cel/jlb/bds

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