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Pauline Marois rencontre François Hollande à l'Élysée (VIDÉO)

Pauline Marois rencontre François Hollande à l'Élysée (VIDÉO)

Le tête-à-tête d'une trentaine de minutes à l'Élysée entre le président français, François Hollande, et la première ministre du Québec, Pauline Marois, a consacré la bonne entente entre les deux leaders.

Le président Hollande a d'ailleurs promis de visiter le Québec lors de son passage au Canada au cours de l'automne 2014. « Bien sûr, forcément, je serai à Québec! », a indiqué M. Hollande.

C'est la deuxième fois que Mme Marois est reçue à l'Élysée. Tout comme pour sa première visite, la garde républicaine française était au rendez-vous pour l'accueillir, un honneur généralement réservé aux chefs d'État.

Les deux politiciens ont discuté de l'électrification des transports, de projets dans le domaine du numérique, de l'importance de prioriser la jeunesse et du prochain sommet sur le climat qui aura lieu en France.« Nous cherchons à multiplier les investissements dans les deux sens », a indiqué M. Hollande.

Mme Marois a réitéré au président français son souhait que le Québec fasse entendre sa voie lors de la conférence sur le climat qui se déroulera en 2015 en France. Mme Marois a déjà critiqué les politiques canadiennes en cette matière. Elle estime que les efforts du gouvernement fédéral pour contrer les changements climatiques sont insuffisants.

Au sujet de l'accord de libre-échange intervenu entre le Canada et l'Union européenne, M. Hollande a reconnu la légitimité des inquiétudes de Mme Marois pour les producteurs de fromage québécois. « J'ai les miennes d'inquiétudes, celles des producteurs de viande », a-t-il précisé. « Il faut faire en sorte que nos producteurs soient préservés autant que faire se peut. »

Lundi, Mme Marois avait défendu les fromagers québécois lors de son passage à Bruxelles.

M. Hollande a toutefois refusé de se prononcer sur l'avenir d'un tel accord advenant la souveraineté du Québec. Il s'est contenté de souligner les bénéfices de l'accord pour les deux partis dans l'ordre actuel des choses.

La laïcité, « un principe pour vivre ensemble »

Lorsque la question de la laïcité est arrivée sur le tapis, M. Hollande a rappelé qu'une loi avait été votée à la quasi-unanimité en 2004 en France. « Elle n'est pas rediscutée aujourd'hui », a-t-il précisé.

« La laïcité n'appartient pas à la France, a-t-il continué. La laïcité est un principe qui permet de vivre ensemble, de respecter les convictions, les religions, mais elles n'ont pas leur place dans les établissements scolaires en tant que signe ostensible. »

Le président français a souligné que le Québec avait pour sa part précédé la France sur la voie du « mariage pour tous ».

Le débat sur la laïcité et le fameux modèle d'intégration à la française avait ressurgi lors de la première journée de la tournée de Mme Marois en Europe. Le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault - au cours d'un dîner en sa compagnie de Mme Marois - avait dû défendre le modèle d'intégration français à la suite de la publication d'un rapport critiquant ce modèle de laïcité.

Le rapport reçu par M. Ayrault recommandait au gouvernement d'abandonner l'usage du mot « intégration » et propose d'autoriser le port du voile à l'école, une pratique interdite depuis2004.

Une mission plus diplomatique qu'économique

À la troisième étape de sa mission européenne, lundi, la première ministre québécoise a bénéficié d'une rencontre avec le commissaire responsable du marché intérieur et des services de la Commission européenne, Michel Barnier.

Il s'agit d'une mission plus diplomatique qu'économique, en ce sens que Pauline Marois n'est pas accompagnée par des membres du milieu des affaires québécois. Aucune annonce de projet ou d'investissement n'est attendue, Mme Marois déployant plutôt son énergie à nouer des contacts et à expliquer les desseins du Québec.

Dimanche, à Monaco, la première ministre Marois avait expliqué devant une assemblée de politiciens, d'ambassadeurs et d'universitaires que le mouvement souverainiste n'était pas protectionniste, mais, au contraire, libre-échangiste.

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