Après avoir annoncé avec fracas son retrait des négociations avec les puissances occidentales du groupe P5+1 sur le programme nucléaire iranien, Téhéran se dit prêt à reprendre les discussions.
Ce serait une affaire de quelques jours, à en croire le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui en fait l'annonce dans un entretien à paraître mercredi dans le quotidien belge Le Soir.
« Nous avons accepté de bouger » par souci de « bonne volonté et de bonne foi », a expliqué Abbas Araghchi.
Réagissant à la décision américaine d'étoffer sa liste noire des entreprises soupçonnées de violer les sanctions imposées à l'Iran, Téhéran avait suspendu sa participation aux négociations, dénonçant un geste « contraire à l'esprit » de l'accord de Genève conclu à la fin novembre.
Cet accord stipulait qu'aucune nouvelle sanction ne devait être imposée à l'Iran au cours des six mois suivant la signature de l'accord.
Plus tôt mardi, M. Araghchi a rencontré à Bruxelles la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, « pour faire le bilan des progrès », a indiqué Michael Mann, le porte-parole de Mme Ashton.
Mme Ashton « m'a assuré que le groupe 5+1 [Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne] reste déterminé à mettre en uvre l'accord de Genève » et qu'il veut « que les négociations techniques soient conclues aussi vite que possible », a déclaré M. Araghchi, dans des propos repris par le quotidien belge.