Deux Saoudiens libérés du centre de détention américain de Guantanamo sont rentrés dans leur pays, a annoncé mardi un porte-parole saoudien.
Saad Mohammad Hussein Qahtani et Hamood Abdallah Hamood vont passer par un centre de réhabilitation pour les Saoudiens ayant appartenu à des réseaux extrémistes, a précisé dans un communiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Mansour al-Turki.
Leurs proches ont été informés de leur rapatriement et des dispositions ont été prises pour des réunions familiales, a-t-il ajouté.
Le Pentagone a annoncé lundi la transfèrement des deux Saoudiens aux autorités de leur pays.
"Les Etats-Unis se sont coordonnés avec le gouvernement de l'Arabie Saoudite pour veiller à ce que les transfèrements respectent notre politique de traitement humain et aient lieu dans le cadre d'une sécurité adéquate", a indiqué le Pentagone dans un communiqué.
Agé de 48 ans, Hamoud Abdallah Hamoud était considéré comme un convoyeur d'argent pour Al-Qaïda, selon des documents militaires américains publiés par WikiLeaks. Il avait été capturé par les services secrets pakistanais de l'ISI dans une planque d'Al-Qaïda à Karachi en janvier 2002.
Saad Mohammad Hussein Qahtani, 35 ans, était accusé par les forces américaines d'avoir combattu avec les talibans dans les montages de Tora Bora à la fin 2001, et d'avoir été candidat à une mission suicide. Il avait été capturé par les forces pakistanaises le 18 décembre 2001 près de Parachinar (Pakistan), à proximité immédiate de la frontière afghane.
Après le départ de ces deux hommes, 160 hommes sur les 779 envoyés à l'origine à Guantanamo restent derrière les barreaux dans cette enclave américaine sur l'île de Cuba, dont la fermeture constituait la première promesse lancée par Barack Obama en arrivant à la présidence.
Après le transfèrement de Qahtani et Hammoud, neuf Saoudiens restent incarcérés à Guantanamo, parmi lesquels Abdel Rahim al-Nashiri et Khaled Cheikh Mohammed, cerveau autoproclamé des attentats du 11-Septembre, au centre de nouvelles audiences préliminaires à son procès, cette semaine à Guantanamo.
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