Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Egypte: l'armée tue un jihadiste responsable de la mort de 16 soldats en 2012

Egypte: l'armée tue un jihadiste responsable de la mort de 16 soldats en 2012

L'armée égyptienne a annoncé mardi avoir tué un jihadiste, membre d'un mouvement lié à Al-Qaïda et implanté dans le Sinaï frontalier d'Israël, pour une attaque qui avait coûté la vie à 16 gardes-frontières en août 2012.

Cette péninsule désertique est de longue date instable mais les violences contre les forces de sécurité s'y sont intensifiées après la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet. Les autorités y ont lancé une vaste offensive, affirmant régulièrement avoir arrêté des "terroristes", tout en réprimant les islamistes ailleurs dans le pays.

"L'armée a éliminé lundi Silmy Mohammed Masbah connu sous le nom d'Abou Khaled, membre du mouvement islamiste radical Ansar Beit el-Maqdess (...) recherché pour son implication dans l'organisation et pour sa participation à l'attaque qui a tué 16 gardes-frontières à Rafah le 5 août 2012", a indiqué le colonel Ahmed Aly, porte-parole de l'armée sur sa page Facebook officielle.

Vingt autres personnes, également présentées comme des jihadistes, ont été arrêtées, a précisé le colonel Aly, et plusieurs d'entre elles ont été impliquées dans d'autres attaques contre les forces de l'ordre.

Ansar Beit el-Maqdess, qui dit s'inspirer d'Al-Qaïda, a revendiqué plusieurs attaques dans le Sinaï et ailleurs, notamment un attentat à la voiture piégée le 5 septembre contre le ministre de l'Intérieur Mohamed Ibrahim au Caire. Il a aussi revendiqué l'assassinat le mois dernier au Caire du lieutenant-colonel de police Mohamed Mabrouk, qui était impliqué dans la répression en cours en Egypte contre les islamistes.

Une attaque menée le 5 août 2012 à proximité de la frontière avec Israël et la bande de Gaza avait fait 16 morts dans les rangs des gardes-frontière égyptiens. Après cette attaque, l'armée s'était déployée dans la péninsule désertique en "coordination" avec l'Etat hébreu, comme le prévoient les accords de paix israélo-égyptiens de 1979 qui ont instauré la démilitarisation du secteur.

Après la révolte populaire qui avait renversé Hosni Moubarak début 2011, le Nord-Sinaï avait connu un regain d'instabilité, avec notamment une intensification des activités de groupes armés et de nombreuses attaques contre les forces de l'ordre ainsi que contre le gazoduc qui alimente Israël.

Les attentats visant les forces de l'ordre sont ensuite devenus quasi-quotidiens dans le Nord-Sinaï, majoritairement peuplé de Bédouins, après la destitution et l'arrestation le 3 juillet par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi. Plus d'une centaine de membres des forces de l'ordre ont péri dans des attaques en Egypte depuis l'éviction du premier président élu démocratiquement du pays.

str-sbh/sw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.