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Ce qui reste des espoirs des printemps arabes

Ce qui reste des espoirs des printemps arabes

Les espoirs de démocratisation rapide suscités par les révolutions de 2011 au Proche-Orient et en Afrique du Nord ont été douchés dans plusieurs pays qui ont basculé dans la violence ou la répression:

SYRIE

Depuis mars 2011, une révolte pacifique s'est muée en guerre civile face à la répression brutale menée par le régime de Bachar al-Assad. Le conflit, sur fond de tensions chiites/sunnites, et de montée en puissance de groupes jihadistes a fait plus de 126.000 morts selon une ONG syrienne et des millions de réfugiés et déplacés selon l'ONU.

EGYPTE

Hosni Moubarak, qui a dirigé le pays pendant 30 ans, est chassé du pouvoir par 18 jours de révolte populaire (quelque 850 morts) en février 2011. Le 3 juillet 2013, l'armée, s'appuyant sur un fort mouvement de contestation, a renversé l'islamiste Mohamed Morsi, premier président issu d'un scrutin démocratique. La répression a tué depuis un millier de pro-Morsi, avec 2.000 arrestations. Un référendum constitutionnel est prévu les 14 et 15 janvier.

TUNISIE

La Tunisie, premier pays du Printemps arabe après l'immolation par le feu le 17 décembre 2010 d'un jeune marchand excédé par des humiliations policières, n'a toujours pas d'institutions pérennes faute d'accord sur la Constitution, près de trois ans après la chute le 14 janvier 2011 du régime de Zine El Abidine Ben Ali au pouvoir depuis 1987. Elle reste minée par les tensions sociales et politiques ainsi que par l'essor de groupes jihadistes. Les islamistes d'Ennahda se sont cependant engagés à quitter le pouvoir et laisser la place à des indépendants pour organiser des élections prévues en 2014.

LIBYE

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition peinent à s'imposer à la tête du pays et ont voulu s'appuyer sur d'ex-rebelles faute de police ou d'armée pour contrôler le pays. Ces milices armées n'hésitent cependant pas à défier l'Etat, allant jusqu'à brièvement kidnapper le Premier ministre.

BAHREIN

Le mouvement de protestation lancé le 14 février 2011 a été réprimé un mois plus tard. Le petit royaume du Golfe dirigé par une dynastie sunnite reste régulièrement secoué par des manifestations de la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle. Le pouvoir a alourdi les peines pour les auteurs de violences.

YEMEN

En mars, le pays a laborieusement entamé un dialogue national suite à l'accord de transition qui a permis en février 2012 le départ du président Ali Abdallah Saleh après un an de contestation. Le dialogue, en vue d'une nouvelle Constitution et d'élections en 2014, se heurte aux revendications d'autonomie des Sudistes tandis qu'Al-Qaïda multiplie les attaques.

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