Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Afghanistan: les violences ont tué plus de civils en 2013 que l'an dernier (ONU)

Afghanistan: les violences ont tué plus de civils en 2013 que l'an dernier (ONU)

Les violences en Afghanistan ont fait davantage de victimes civiles cette année qu'en 2012, a annoncé le chef de la mission de l'ONU dans le pays mardi, à un an du départ des troupes de l'OTAN.

Selon des chiffres communiqués par Jan Kubis au Conseil de sécurité, 2.730 civils ont été tués, soit 10% de plus qu'en 2012, et 5.169 blessés dans des attaques au cours des onze premiers mois de l'année.

"La population civile continue de faire les frais du conflit", a estimé M. Kubis, tout en soulignant que les groupes d'opposition armés, à l'instar des talibans, étaient responsables de la plupart des décès de civils.

En outre, les provinces occidentales et septentrionales, plus stables que le reste du pays par le passé, ont connu une "recrudescence" des violences.

Les 46.000 soldats américains et leurs 27.000 homologues d'autres pays sont en train de quitter l'Afghanistan. Leur retrait devrait être achevé d'ici au 31 décembre 2014.

Leur départ fait craindre une flambée des violences, voire une future guerre civile dans un pays en partie contrôlé par la rébellion menée par les talibans, en lutte ouverte contre les forces nationales afghanes, qui sont elles-mêmes appuyées par les troupes de l'OTAN.

Mais cet appui pourrait prendre fin après le retrait des soldats étrangers d'où, notamment, la pression des Etats-Unis sur le président Hamid Karzaï pour qu'il signe l'accord bilatéral de sécurité (BSA) encadrant le maintien de soldats occidentaux dans le pays après cette échéance.

Or M. Karzaï refuse de signer ce texte d'ici la présidentielle d'avril, scrutin devant déterminer son successeur à la tête de l'Etat, la Constitution lui interdisant de briguer un troisième mandat. Les Etats-Unis menacent de leur coté de retirer tous leurs soldats d'Afghanistan après 2014 si les autorités à Kaboul ne signent pas rapidement cet accord.

Mardi, au Conseil de sécurité, les représentants de l'Australie, du Canada, de la Grande-Bretagne et de la France ont, eux aussi, pressé M. Karzaï de parapher le document.

A en croire Jan Kubis, les pays voisins de l'Afghanistan appréhendent l'après 2014 en raison de l'instabilité qui s'installerait "si un vide se crée qui est de nature à encourager la propagation d'une forme de terrorisme international lié à Al-Qaïda".

M. Kubis a enfin fait part au Conseil de sécurité de l'intérêt "général" manifesté par les électeurs afghans à l'approche des élections. Selon lui, 3,2 millions de cartes d'électeur ont été remises jusqu'à maintenant, dont un tiers à des femmes.

tw/gde/bdx

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.