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Zone aérienne d'identification: Tokyo appelle Pékin à comprendre l'inquiétude internationale

Zone aérienne d'identification: Tokyo appelle Pékin à comprendre l'inquiétude internationale

Le Japon a appelé lundi la Chine à faire preuve de "réalisme" en acceptant comme un fait que la "zone aérienne d'identification" (ZAI) qu'elle a décrétée en mer de Chine orientale est une source de préoccupation internationale.

"Nous pensons que la Chine devrait regarder la réalité en face et accepter le fait que de nombreux pays sont préoccupés" par cette zone décrétée par Pékin en novembre dernier, a déclaré le puissant secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga.

Samedi, lors d'un sommet à Tokyo, le Japon et les 10 pays membres de l'Association des nations d'Asie du sud-est (Asean), avaient appelé à la liberté de circulation dans le ciel. La Chine n'avait pas été citée nommément, mais l'allusion était claire.

"Nous sommes d'accord pour coopérer davantage afin de garantir la liberté de survol et la sécurité de l'aviation civile, dans le respect des principes universellement reconnus de la loi internationale", avaient déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe et les chefs d'Etat ou de gouvernement des pays de l'Asean dans un communiqué commun aux termes soigneusement pesés.

En revanche, en conférence de presse, M. Abe avait été plus direct: "Nous observons des mouvements pour changer le statu quo en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale. Une montée de la tension dans la région ne profitera à personne et je suis très inquiet".

La réplique chinoise n'avait pas tardé: Pékin avait exprimé son "vif mécontentement à l'égard du leader japonais qui profite d'une réunion internationale pour faire des remarques diffamatoires sur la Chine".

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait accusé Tokyo de vouloir "duper" l'opinion publique internationale, et affirmé que c'est le Japon et non la Chine qui a "modifié unilatéralement le statu quo sur les îles Diaoyu".

Pékin faisait ici référence à la nationalisation japonaise d'une partie d'un petit archipel inhabité en mer de Chine orientale, racheté par Tokyo en septembre 2012 à son propriétaire privé nippon.

Depuis lors les relations sino-japonaises sont à l'étiage, à cause de ces îles administrées par le Japon sous le nom de Senkaku.

La ZAI décrétée le 22 novembre par Pékin sur une large partie de la mer de Chine orientale chevauche celle du Japon et surtout engloble l'archipel de la discorde.

Le Japon, mais aussi la Corée du Sud et les Etats-Unis avaient rapidement indiqué qu'ils ne se sentaient pas concernés par cette ZAI et, pour bien le montrer, y avaient fait chacun voler des avions militaires quelques jours plus tard.

hih-jlh/pn/ros

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