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Washington envisage d'aider la RDC à doper sa production hydroélectrique

Washington envisage d'aider la RDC à doper sa production hydroélectrique

Washington envisage d'aider la République démocratique du Congo à doper sa production hydroélectrique, a indiqué lundi le chef de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), Rajiv Shah, en visite dans ce pays.

M. Shah s'est rendu en compagnie du Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo à Inga (250 km en aval de Kinshasa sur le fleuve Congo), où le gouvernement congolais envisage de construire à terme "la plus grande centrale hydroélectrique du monde".

"Nous nous engageons à continuer de discuter avec le gouvernement d'ici", a déclaré M. Shah à la presse après avoir visité le site.

M. Shah a indiqué qu'il était encore trop tôt pour parler du montant que les Etats-Unis seraient prêts à investir dans le projet dit "Inga III", mais a précisé que les Etats-Unis attendaient un certain nombre "d'engagements politiques et de réformes" du gouvernement congolais, notamment en matière de gouvernance économique, avant de s'engager financièrement.

Le projet Inga III doit permettre d'installer une capacité de production électrique de 4.800 MW qui viendrait compléter les barrages Inga I et Inga II, mis en service dans les décennies 1970 et 1980 et qui produisent actuellement 1.500 MW.

M. Shah et la délégation américaine ont visité les installations d'Inga en compagnie de représentants de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD), deux institutions multilatérales prêtes à financer la construction d'Inga III, dont le coût total est évalué à 12 milliards de dollars.

L'intérêt des bailleurs pour Inga III a été renforcé par la signature d'un accord, fin octobre entre l'Afrique du Sud et la RDC par lequel Pretoria s'engage à acheter 2.500 MW produits par cette usine, ce qui est perçu comme un bon gage de viabilité financière du projet.

Selon les projets du gouvernement, quelque 1.300 MW produits par le barrage seraient destinés aux industries minières du Katanga (Sud-Est de la RDC), qui ont atteint une production record de cuivre et de cobalt en 2012 mais dont le développement est limité par le manque d'énergie disponible.

Le reste de la production de ce barrage serait dévolu à la population congolaise, dont 9% seulement dispose aujourd'hui d'un accès à l'électricité, selon des chiffres officiels.

Le début des travaux d'Inga III est prévu au plus tôt pour octobre 2015 en vue d'une mise en service en 2020.

Après cela, la RDC prévoit de développer encore le site (projet "Grand Inga") afin de produire sur place 40.000 MW, soit l'équivalent de plus de 24 réacteurs nucléaires de troisième génération EPR .

mj/jeb

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