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Syrie: Washington n'exclurait pas de parler aux rebelles islamistes

Syrie: Washington n'exclurait pas de parler aux rebelles islamistes

Les Etats-Unis ont dit lundi ne pas être opposés à des discussions avec des rebelles islamistes en Syrie, lesquels ont fusionné fin novembre en une puissante force, le Front islamique, non liée à Al-Qaïda.

La porte-parole adjointe du département d'Etat Marie Harf a reconnu qu'il existait des "rumeurs" à propos d'une éventuelle rencontre en Turquie entre des diplomates américains et des représentants du Front islamique.

Sans vouloir confirmer quoi que ce soit, Mme Harf a admis que son gouvernement "n'exclur(ait) pas la possibilité d'une rencontre avec le Front islamique".

"Au cas où nous aurions des annonces à faire, je serais heureuse de les faire", a-t-elle botté en touche, après des indiscrétions dans la presse sur une possible entrevue entre le Front islamique et l'ambassadeur américain pour la Syrie, Robert Ford, chargé depuis deux ans de coaliser la myriade de forces de l'opposition et de la rébellion non jihadistes.

Sept groupes islamistes combattant le régime syrien ont fusionné le 22 novembre pour constituer la plus importante force rebelle, appelée "Front islamique", pour contenir les avancées de l'armée de Damas et des jihadistes liés à Al-Qaïda.

D'après des experts, il s'agit de la plus grande coalition de forces rebelles depuis le début du conflit syrien en mars 2011 et d'une fusion de groupes islamistes de toutes tendances, à l'exclusion de ceux liés à Al-Qaïda, comme l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et le Front al-Nosra.

Mais la semaine dernière, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont suspendu leur aide militaire non létale (équipements de communication, véhicules...) à l'Armée syrienne libre (ASL, rébellion modérée, Ndlr) dans le nord de la Syrie après que le Front islamique se fut emparé de dépôts d'armes et matériels à la frontière turco-syrienne.

Le secrétaire d'Etat John Kerry a indiqué dimanche que cette aide à l'ASL pourrait être rétablie "très rapidement".

Les Américains, qui ont renoncé en septembre à frapper militairement le régime syrien, ont régulièrement fait état de rencontres avec une "large section" des groupes rebelles, tout en excluant de parler avec ceux affiliés à Al-Qaïda.

Le Front islamique est "une alliance de groupes islamistes connus au sein de l'opposition syrienne" et "nous pouvons engager (le dialogue) avec le Front islamique parce qu'ils ne sont pas, bien sûr, considérés comme des terroristes", a assuré Mme Harf, en allusion à liste noire d''organisations terroristes étrangères" dressée par Washington.

nr/gde

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