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Panique à Brazzaville après des tirs près du domicile d'un officier recherché

Panique à Brazzaville après des tirs près du domicile d'un officier recherché

Des tirs ont été entendus lundi matin à Brazzaville, près du domicile d'un officier de l'armée recherché par les forces de l'ordre, suscitant la panique dans le centre de la capitale congolaise, a-t-on appris de source diplomatique et auprès d'habitants.

"Ca tire toujours, on m'a conseillé de ne pas rentrer déjeuner chez moi ce midi", a expliqué à l'AFP une habitante alors qu'un hélicoptère survolait la ville.

"Il y a eu des échanges de tirs hier soir et une opération de police est en cours pour récupérer ceux qui ont tiré. (...) C'est un peu la panique en ville, les gens courent dans tous les sens", a expliqué un diplomate.

Les tirs semblaient localisés près du domicile du colonel Marcel Tsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, ont ajouté le diplomate et un habitant.

"La police a entouré la résidence de Tsourou. Ils ont dit qu'ils doivent le désarmer", a dit cet habitant nommé Dacklin, ajoutant que vers 12h00 (11h00 GMT) les tirs avaient cessé.

"Les militaires sont sur le pied de guerre. Ils ont reçu mandat du haut-commandement pour déloger le colonel Tsourou, qui n'est plus au Conseil national de sécurité. Alors il doit quitter la maison de fonction qu'il occupe. De gré ou de force, on doit le faire partir aujourd'hui", a confirmé un adjudant de gendarmerie.

Le colonel Tsourou avait été condamné en septembre à cinq ans de travaux forcés avec sursis pour complicité d'incendie involontaire et détention illégale d'armes de guerre dans le cadre de l'affaire des explosions meurtrières du 4 mars 2012 à Brazzaville.

L'explosion dans le quartier résidentiel de Mpila avait fait officiellement près de 300 morts, plus de 2.300 blessés et 17.000 sans abris. Six militaires ont été condamnés et vingt-six autres prévenus acquittés par la justice congolaise dans le cadre de cette affaire.

Selon Dacklin, la police a fait sortir les élèves des écoles alentour et des boutiques de la ville sont fermées.

Le diplomate a assuré qu'il n'y avait pas de chars déployés dans la capitale congolaise.

Mais les déclarations d'habitants paniqués étaient plus alarmistes.

"Ce matin, j'ai vu des militaires, des chars", a affirmé une habitante.

Sur Twitter, un internaute explique que "ça tire vers le CCF", le Centre culturel français, où les employés sont terrés dans le sous-sol.

"Depuis hier, vraiment, ça ne marche pas ici! On veut arrêter le colonel Tsourou. Si ça pète, je traverse", le fleuve Congo pour aller à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a déclaré Dacklin à l'AFP.

lmm-bur/aub

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