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Nigeria: les attaques de Boko Haram ont fait plus de 1.200 morts depuis mai (ONU)

Nigeria: les attaques de Boko Haram ont fait plus de 1.200 morts depuis mai (ONU)

Les attaques menées par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria ont fait plus de 1.200 morts depuis l'instauration de l'état d'urgence dans cette région en mai, a indiqué l'ONU lundi.

"1.224 personnes ont été tuées dans des attaques liées à Boko Haram" depuis mai dans les trois Etats d'Adamawa, Borno et Yobe, affirme le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans un rapport publié lundi.

Le bilan de l'ONU est le premier décompte de victimes indépendant à être publié depuis le début de l'état d'urgence et de la vaste offensive lancée par les forces gouvernementales contre Boko Haram.

Ce bilan comptabilise les victimes civiles et militaires ainsi que les insurgés morts lors de 48 attaques de Boko Haram répertoriées. En revanche il ne tient pas compte des victimes des opérations menées par l'armée contre Boko Haram, a précisé la porte-parole d'OCHA, Choice Okoro, jointe par l'AFP.

L'armée nigériane, souvent accusée de minimiser le bilan des pertes civiles lors d'attaques du groupe islamiste, a publié plusieurs communiqués ces derniers mois dans lesquels elle annonçait avoir tué de nombreux insurgés lors d'opérations ciblant des camps de Boko Haram.

Les informations données dans ces communiqués sont difficiles à vérifier, les réseaux de téléphonie ayant été coupés par l'armée dans une grande partie de cette région depuis le début de l'état d'urgence.

"La situation humanitaire dans le nord-est du Nigeria s'est avérée de plus en plus inquiétante au fil de l'année 2013", dit le rapport de l'OCHA.

L'état d'urgence a été instauré le 14 mai dans le but de mettre fin à l'insurrection islamiste lancée depuis 2009 dans le nord-est du pays. Le président nigérian Goodluck Jonathan a envoyé des milliers de soldats sur le terrain et lancé des frappes aériennes.

Alors qu'il devait prendre fin en novembre, l'état d'urgence a été prolongé de six mois, jusqu'en mai prochain.

L'offensive militaire, bien que présentée comme un succès par Abuja, s'est heurtée à la poursuite et même à l'intensification ces dernières semaines des attaques meurtrières de Boko Haram, visant notamment la population civile.

L'armée avait affirmé avoir chassé les insurgés des grandes villes et les avoir repoussé dans les campagnes isolés, mais la dernière attaque du groupe extrémiste , qui a causé de lourdes pertes matérielles dans une base militaire de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, le 2 décembre, remet en cause ces affirmations.

Boko Haram, fondé à Maiduguri il y a plus de dix ans, a été placé le mois dernier sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis. Il revendique la création d'un Etat islamique dans tout le nord du Nigeria, majoritairement musulman.

bs/cdc/de

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