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L'Equateur gèle sa coopération avec l'Usaid jusqu'à nouvel ordre

L'Equateur gèle sa coopération avec l'Usaid jusqu'à nouvel ordre

L'Equateur a annoncé lundi le gel de sa coopération avec l'Agence américaine de développement (Usaid) jusqu'à nouvel ordre, un an après que le président socialiste Rafael Correa l'eut menacée d'expulsion pour ingérence.

L'Usaid ne pourra plus "exercer aucune activité nouvelle, ni étendre les délais d'exécution de ses projets", a indiqué le Secrétariat technique de coopération internationale (Seteci), l'organisme public chargé de ce domaine.

Les relations entre les autorités de Quito et l'agence resteront suspendues jusqu'à ce que les deux gouvernements "négocient et signent un nouvel accord fixant le cadre et la réalisation de cette coopération", a précisé l'organisme.

Depuis 2007, l'Usaid a apporté en Equateur quelque 32 millions de dollars par an pour des projets menés par des ONG internationales et locales, selon la Seteci.

Le président Correa, une des figures de la gauche latino-américaine, entretient des relations souvent conflictuelles avec les Etats-Unis, dont il dénonce régulièrement l'ingérence et sa complicité présumé avec l'opposition de droite, une accusation également portée contre plusieurs ONG.

En juin 2012, le chef de l'Etat avait déjà menacé d'expulser l'Usaid en l'accusant de financer des groupes d'opposition.

Les autorités de Quito ont précisé que le gel des activités de l'agence faisait suite à l'annonce dans la presse en novembre dernier d'une possible coupure de l'aide américaine en Equateur.

L'ambassade américaine a réagi en rappelant dans un communiqué avoir tenté de négocier en vain au cours des deux dernières années "un accord permettant de poursuivre le travail" de l'Usaid dans le pays andin.

Suie au "gel indéfini des activités", prononcé par le gouvernement équatorien, l'agence américaine a dû annuler quatre projets relatifs à la protection de l'environnement et à la société civile, a précisé l'ambassade.

Aucune date n'a été avancée, ni par l'Equateur, ni par les Etats-Unis, pour l'ouverture de nouvelles négociations afin de résoudre la situation.

En Amérique latine, le président de la Bolivie, Evo Morales, proche de M. Correa, a déjà expulsé l'Usaid dont les activités ont totalement cessé dans son pays à partir d'octobre dernier.

vel/pz/mf

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