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Le président sud-soudanais dit avoir déjoué une tentative de coup d'Etat

Le président sud-soudanais dit avoir déjoué une tentative de coup d'Etat

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a déclaré lundi avoir déjoué une tentative de coup d'Etat d'un rival politique, après d'intenses combats durant la nuit dans la capitale, Juba, où un couvre-feu a été décrété pour une durée indéterminée.

"Il y a une tentative de coup d'Etat, mais ils ont échoué et nous avons le contrôle" de la situation, a déclaré à la presse le chef de l'Etat, vêtu de façon inhabituelle d'une tenue militaire couleur camouflage.

"Les assaillants ont fui et nous sommes à leur poursuite", a-t-il ajouté, mettant en cause des soldats fidèles à l'ancien vice-président Riek Machar, son rival limogé en juillet, personnalité charismatique mais controversée au Soudan du Sud.

"Nous avons procédé à des arrestations", a poursuivi M. Kiir, sans autre détail, annonçant la mise en place d'un couvre-feu de 18H00 à 06H00 (15H00 à 03h00 GMT) dans la capitale "jusqu'à nouvel ordre".

Selon le président sud-soudanais, les combats ont commencé dimanche avec "l'attaque du QG de la SPLA (armée nationale sud-soudanaise) (...) par un groupe de soldats alliés à l'ancien vice-président Riek Machar et son camp".

"Ce prophète de malheur persiste à poursuivre ses actions du passé et je dois vous dire que je ne permettrai ni ne tolèrerai aucun autre incident de ce type", a-t-il affirmé.

"Mon gouvernement ne permettra pas que se répètent les évènements de 1991", a martelé M. Kiir, en référence à la scission survenue alors au sein de la rébellion sudiste.

M. Machar avait alors défection avec une faction et s'était plus tard allié temporairement au régime de Khartoum que combattaient les rebelles, avant de réintégrer les rangs sudistes au début des années 2000.

Le Soudan du Sud est en proie à de graves tensions politiques depuis le limogeage, avec l'ensemble du gouvernement, de Riek Machar qui avait annoncé son intention de se présenter contre le chef de l'Etat lors de la présidentielle de 2015.

Ce limogeage avait laissé craindre un retour des clivages de la guerre civile, entre les partisans de M. Kiir, pour beaucoup issus de l'ethnie Dinka, et la communauté Nuer de M. Machar.

D'intenses combats se sont déroulés durant la nuit de dimanche à lundi autour de bâtiments militaires à Juba. Aucun tir n'était plus entendu depuis environ 09H00 (06H00 GMT) et la ville est quadrillée par les forces de sécurité.

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