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Assaut contre la mairie de Tikrit et nouvelles violences en Irak

Assaut contre la mairie de Tikrit et nouvelles violences en Irak

Des hommes armés ont brièvement pris d'assaut lundi la mairie de Tikrit, au nord de Bagdad, tandis que d'autres attaques ont fait au moins 42 morts à travers l'Irak, ont annoncé des responsables.

L'une de ces attaques a eu lieu à Mossoul, dans le nord du pays, où des hommes armés ont tué 12 personnes dans un bus, selon la police et un employé de la morgue.

A Tikrit, les assaillants ont fait exploser une voiture piégée devant la mairie, avant d'occuper le bâtiment, selon des responsables qui n'étaient pas en mesure de fournir un premier bilan des victimes.

En milieu de journée, les autorités ont annoncé que les forces de sécurité avaient repris le contrôle de la mairie et libéré 40 otages. "Nos forces ont tué un kamikaze, mais deux autres se sont fait exploser", a déclaré à l'AFP Sabah Noori, porte-parole des services anti-terroristes.

Un conseiller municipal et deux policiers ont été tués, ont ajouté un officier de police et un médecin, sans préciser s'ils l'avaient été lors de l'attaque des hommes armés ou de l'assaut des forces de l'ordre.

A la suite de cette attaque, qui illustre une nouvelle fois l'inefficacité des imposantes mesures de sécurité mises en place autour des bâtiments publics, tous les fonctionnaires de la ville, y compris les enseignants, ont été priés de rentrer chez eux.

Dans la même région, des kamikazes ont attaqué lundi matin un poste de police à Baiji de la même manière que la mairie de Tikrit: l'un a fait exploser sa voiture piégée devant le portail, puis trois autres sont entrés, tuant un officier et un policier, avant d'attendre l'arrivée des forces spéciales.

En reprenant le poste, ces forces ont tué l'un des assaillants, tandis que les deux autres se sont fait exploser, tuant trois policiers.

Toujours près de Tikrit, des hommes armés ont tué lundi trois soldats qui assuraient la surveillance d'un oléoduc.

Dans la province de Bagdad, quatre voitures piégées et une bombe accrochée à un véhicule ont fait au moins 17 morts et 43 blessés. L'un des attentats les plus meurtriers a tué quatre personnes sur un parking près des locaux du conseil provincial de Bagdad.

Les violences meurtrières restent quotidiennes en Irak malgré d'importantes mesures de sécurité et des opérations des forces de l'ordre.

Dimanche, une précédente série d'attaques à travers le pays, et en particulier à Bagdad, avaient fait 19 morts, dont cinq membres d'une même famille et une présentatrice de télévision, qui porte à six le nombre de journalistes tués en Irak depuis octobre.

Les violences en Irak sont remontées cette année à des niveaux semblables à ceux de 2008 et du conflit ayant ensanglanté le pays après l'invasion menée par les Etats-Unis en 2003.

Elles ont déjà fait plus de 6.500 morts depuis le début de l'année, selon un bilan compilé par l'AFP à partir de sources de sécurité et de santé.

Les autorités accusent régulièrement Al-Qaïda, estimant que la guerre civile en Syrie voisine favorise ses activistes, mais experts et diplomates relèvent aussi l'incapacité du gouvernement à répondre aux mécontentements à l'origine des violences.

Un mouvement de contestation sporadique agite en particulier la minorité sunnite, qui se dit marginalisée et dénonce un usage abusif à son encontre de l'arsenal anti-terroriste.

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