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Afghanistan/élections : écoles et hôpitaux risquent d'être la cible d'attaques (ONG)

Afghanistan/élections : écoles et hôpitaux risquent d'être la cible d'attaques (ONG)

Des écoles et des hôpitaux d'Afghanistan risquent d'être la cible d'attaques s'ils sont convertis en bureaux de scrutin lors de l'élection présidentielle d'avril, un scrutin sensible qui doit désigner le successeur de Hamid Karzaï à la tête de l'Etat, ont averti lundi des ONG.

Les Afghans sont conviés aux urnes le 5 avril pour ce scrutin boycotté par les insurgés talibans qui avaient multiplié les attaques lors de la dernière présidentielle, en 2009.

Les autorités afghanes ont annoncé leur intention de réquisitionner des écoles et des hôpitaux pour en faire des bureaux de vote et des centres où les électeurs pourront s'inscrire sur les listes électorales.

"Détourner des services essentiels d'éducation et de santé pour un processus politique présente de nombreux risques et pourrait au final se traduire par la perte d'accès permanent à des cliniques et des écoles", a écrit lundi Acbar, organisation qui coordonne les efforts de plus de 120 ONG internationales et nationales dans le pays.

Les humanitaires craignent que les écoles et les cliniques ne soient plus perçues comme des lieux "impartiaux" et donc que leurs usagers courent des risques. Les ONG, qui reconnaissent l'importance des élections afghanes, s'inquiètent aussi de la perturbation des services à court mais aussi à long terme en cas par exemple d'attaques détruisant ces bâtiments.

Onze candidats, dont l'ancien assistant du commandant Massoud, Abdullah Abdullah, l'ex-ministre des Finances Ashraf Ghani, qui s'est associé au général Dostum, un puissant chef de guerre, et des proches du président, sont en lice pour succéder à Hamid Karzaï qui ne peut briguer un troisième mandat à la tête du pays selon la Constitution.

Outre cette transition politique clé, l'Afghanistan se prépare au retrait d'ici à la fin 2014 des forces de l'Otan. Ces élections et le retrait de la coalition occidentale font craindre de nouvelles violences dans un pays déjà miné par la guerre depuis trois décennies.

gl/ml

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