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Qantas: Emirates exclut une aide financière (presse)

Qantas: Emirates exclut une aide financière (presse)

Le président de la compagnie aérienne Emirates a indiqué suivre de près la situation de son partenaire australien, Qantas, mais a exclu l'apport d'une aide financière, selon des déclarations rapportées lundi.

Qantas avait annoncé début décembre prévoir une perte avant impôts entre 166 millions et 200 millions d'euros sur le premier semestre de l'exercice en cours (soit juillet-décembre) et la suppression d'un millier d'emplois.

Son PDG Alan Joyce appelle le gouvernement australien à lever la limite de 49% de participation étrangère dans son capital, estimant que cette mesure le handicape par rapport à ses concurrents, et notamment Virgin Australia, dont les actionnaires sont des compagnies soutenues selon lui par des gouvernements étrangers.

Mais même si cette restriction est levée par le gouvernement --lequel a donné des signes allant dans ce sens--, le PDG de Emirates, Tim Clark, a indiqué qu'il n'injecterait pas de liquidités.

Dans un mail envoyé au journal West Australian, Tim Clarck a indiqué qu'il "suivait (la situation) avec attention" mais Emirates "n'a pas une réserve inépuisable de liquidités" que le partenaire de Virgin Australia, Etihad Airways, lui, possède.

"Donc, non, des liquidités ne font pas partie des options", a-t-il ajouté.

Emirates et Qantas ont noué une alliance fin 2012, entrée en vigueur début 2013, et jugée cruciale pour la santé de Qantas. Cet accord comprend, pour Qantas, le transfert de Singapour à Dubaï du hub de ses vols vers l'Europe, le renforcement de la présence en Asie aux dépens de l'Europe, et la coordination des prix et horaires des deux transporteurs.

Début décembre, Alan Joyce avait attribué les pertes attendues à des coûts de carburant record, une devise élevée et une concurrence féroce de la part de transporteurs étrangers.

Il estime notamment que sa grande concurrente en Australie, Virgin Australia, contrôlée par les compagnies Singapore Airlines, Air New Zealand et Etihad (basée à Abou Dhabi) soutenues par leur gouvernement, a "pour stratégie d'affaiblir Qantas" en proposant des billets très peu chers sur les lignes intérieures.

Les liaisons intérieures sont le secteur rentable de Qantas et ont permis de compenser, en partie, les pertes subies sur les liaisons internationales.

Suite à l'avertissement sur résultats de début décembre, Qantas a vu sa note dégradée à "BB+" par Standard and Poor's (S&P), tandis que Moody's a placé la note sous surveillance, avec perspective négative.

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