Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Afrique du Sud: Zuma perd le soutien de ses électeurs (sondage)

Afrique du Sud: Zuma perd le soutien de ses électeurs (sondage)

Le président sud-africain Jacob Zuma a perdu le soutien de ses électeurs après les révélations sur l'usage de fonds publics pour rénover sa résidence privée, selon un sondage publié dimanche alors que le pays enterre son illustre prédécesseur Nelson Mandela.

51% des électeurs du Congrès national africain (ANC), le parti de Mandela et de Zuma, estiment que le chef de l'Etat devrait démissionner en raison de ce scandale, selon ce sondage Ipsos.

Un tiers se dit moins prêt à voter pour l'ANC à cause de cela et 42% des sondés estiment que le président a abusé des fonds publics.

Plus de 200 millions de rands (14,5 millions d'euros) ont été dépensés par le ministère des Travaux publics, officiellement pour améliorer la sécurité de la propriété familiale de M. Zuma à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal (est).

L'enquête d'opinion --qui avait été commandée auparavant-- a été menée après la mort, le 5 décembre, du premier président noir du pays, Nelson Mandela, auprès de 1.000 électeurs de l'ANC.

Alors que le défunt jouit d'un prestige inégalé en Afrique du Sud et dans le monde, ses successeurs ont eu du mal à soutenir la comparaison.

Thabo Mbeki (1999-2008) avait perdu toute popularité en raison de ses errements sur le sida --il avait nié le lien entre le virus HIV et le développement de la maladie-- et de son attitude fermée à toute critique.

Jacob Zuma, au pouvoir depuis 2009, a de son côté été mis en cause dans plusieurs affaires de corruption. Il avait d'ailleurs été élu juste après un non-lieu pour une question de forme dans une enquête pour détournement de fonds lors d'un énorme contrat d'armement.

L'impopularité croissante du chef de l'Etat s'était exprimée mardi lors d'un hommage international à Nelson Mandela à Soweto, où la foule l'avait hué.

Malgré ce mécontentement, l'ANC reste le grand favori du scrutin de l'an prochain, en raison de son rôle dans le démantèlement du régime raciste d'apartheid dont le mouvement était le principal adversaire.

mlr-chp/liu/jlb

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.