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Soudan: le chef-lieu du Kordofan-Sud touché par des bombardements

Soudan: le chef-lieu du Kordofan-Sud touché par des bombardements

Plusieurs obus se sont abattus samedi sur Kadougli, le chef-lieu de la province soudanaise du Kordofan-Sud, ont rapporté plusieurs témoins sans faire état de victimes dans l'immédiat.

"J'ai entendu environ trois obus s'écraser", a affirmé à l'AFP un habitant de cette ville déjà touchée par des obus de mortier tirés par des rebelles le 20 novembre.

Il a précisé que deux obus s'étaient écrasés dans le centre de la ville, près d'un dépôt de bus.

Un second témoin parle lui de six obus, confirmant que le centre ville a été touché et indiquant que les habitants se réfugiaient dans différents abris.

Les rebelles de la branche Nord de l'Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA-N), qui se sont soulevés contre le gouvernement en 2011, bombardent périodiquement le chef-lieu de cette province frontalière du Soudan du Sud, faisant parfois des victimes.

Le porte-parole de l'armée, Sawarmi Khaled Saad, a indiqué qu'environ cinq obus s'étaient écrasés à Kadougli samedi matin et que l'armée avait répondu en tirant des roquettes Katioucha.

Le porte-parole du SPLA-N, Arnu Ngutulu Lodi, a pour sa part affirmé n'avoir reçu "aucun rapport provenant de cette zone pour l'instant" et ne pouvait confirmer l'incident.

En novembre, les rebelles avaient justifié leurs tirs par la mort de deux enfants dans un raid aérien de l'armée deux jours plus tôt.

En juin, des obus s'étaient écrasés dans une base de la mission onusienne de maintien de la paix à Kadougli, tuant un soldat.

Les autorités soudanaises ont annoncé le mois dernier le début d'une opération pour écraser les rebelles du Darfour, du Kordofan-Sud et du Nil bleu où des rebelles issus de différentes ethnies dénoncent la marginalisation dont ils s'estiment victimes de la part des élites arabes de Khartoum.

Selon l'ONU, les combats qui touchent sporadiquement le Kordofan-Sud et le Nil bleu ont provoqué une grave crise humanitaire affectant plus d'un million de personnes.

Jeudi, le directeur exécutif adjoint de l'Unicef, Martin Mogwanja, a affirmé que 165.000 enfants soudanais ayant besoin de soins médicaux étaient "pris en otage" par les parties en conflit dans ces deux provinces frontalières du Soudan du Sud.

Aucune aide humanitaire n'a pu parvenir aux zones tenues par le SPLM-N depuis 2011.

it/srm/faa/cnp

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