L'expérience québécoise dans la lutte contre les changements climatiques et l'économie étaient au menu d'une rencontre entre la première ministre du Québec, Pauline Marois, et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, samedi à Monaco.
Les échanges commerciaux entre le Québec et la France sont à la baisse. « Il faut toujours que ça augmente et c'est ce que nous allons faire », a commenté Laurent Fabius.
Pauline Marois y voit une conséquence normale, compte tenu de la crise économique mondiale des dernières années, qui n'a pas épargné l'Europe.
Le Québec aussi tente de se sortir la tête de l'eau avec son déficit de 2,5 milliards de dollars, à tel point que l'agence de crédit Fitch a fait baisser la perspective économique du Québec de stable à négative.
Pauline Marois n'est ni surprise ni inquiète de cette décision. « Non, ça ne m'inquiète pas, c'est un peu normal parce que le déficit est de 2,5 milliards », a-t-elle déclaré.
Au deuxième jour de sa tournée européenne, Mme Marois a également abordé le sujet de la souveraineté.
La première ministre du Québec a admis qu'il était difficile de faire avancer son projet souverainiste puisqu'elle est à la tête d'un gouvernement minoritaire.
Mme Marois doit se rendre en Belgique, lundi, avant de retourner à Paris mardi pour rencontrer le président François Hollande.
Avec un reportage de Sébastien Bovet