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Priorité à la croissance pour le futur gouvernement tchèque

Priorité à la croissance pour le futur gouvernement tchèque

La future coalition gouvernementale tchèque de centre gauche a assuré vendredi qu'elle ferait de la consolidation de la croissance sa priorité, dans ce pays de 10,5 millions d'habitants à peine sorti d'une longue récession.

Trois partis disposant d'une majorité parlementaire solide de 111 sièges de députés sur 200, les sociaux-démocrates (CCSD), le mouvement populiste ANO et les chrétiens-démocrates (KDU-CLS), ont dévoilé vendredi les détails de leur accord de coalition, conclu à la suite de la chute du cabinet précédent et des élections anticipée.

Le chef du CSSD vainqueur des législatives d'octobre, Bohuslav Sobotka, pressenti au poste de Premier ministre, a vivement critiqué vendredi devant la presse la politique d'austérité menée par les précédents gouvernements de droite, plaidant au contraire pour une relance des investissements.

"Nous souhaitons changer de politique économique pour nous concentrer sur le niveau de vie, l'emploi, le soutien à la croissance économique et l'investissement", a-t-il déclaré.

Les trois partis se sont engagés à maintenir le déficit des finances publiques sous le seuil des 3% du PIB fixé par l'Union Européenne.

La République tchèque, membre de l'UE mais pas de la zone euro, est sortie au deuxième trimestre d'une récession de 18 mois, mais a enregistré un nouveau recul de son PIB de 0,1%, au troisième trimestre de l'année.

Son économie, la troisième d'Europe centrale après la Pologne et l'Autriche, est très dépendante de la production automobile et des exportations dans la zone euro actuellement en difficultés.

La banque centrale tchèque prévoit une contraction du PIB de 0,9% cette année, autant qu'en 2012, avant une reprise à +1,5% en 2014.

M. Sobotka, 42 ans, a assuré que le futur gouvernement ne procéderait à aucune augmentation d'impôts en 2014, une condition posée par le chef du mouvement ANO, Andrej Babis, un richissime homme d'affaire au passé communiste obscur, dont la formation est devenue la deuxième force politique du pays.

"Les premiers changements d'impôts n'interviendront qu'en 2015," a-t-il précisé, promettant des retraites plus élevées et une réduction des cotisations pour les soins médicaux.

Le futur cabinet succédera au gouvernement provisoire de Jiri Rusnok, mis en place par le président Milos Zeman après la chute en juin du cabinet de centre droit de Petr Necas à la suite d'une série de scandales.

Les négociations au sein de la coalition tripartite pour l'attribution des postes ministériels commenceront "au début de la semaine prochaine", a indiqué M. Sobotka.

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