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Pakistan: Musharraf convoqué devant un tribunal spécial pour trahison

Pakistan: Musharraf convoqué devant un tribunal spécial pour trahison

Un tribunal spécial pakistanais a convoqué l'ancien président Pervez Musharraf, soupçonné de trahison pour avoir imposé l'état d'urgence, un crime passible de la peine de mort ou de la prison à vie selon la Constitution, ont indiqué vendredi des responsables.

"Musharraf a été convoqué devant la cour le 24 décembre", a déclaré à l'AFP Akram Sheikh, chef de l'équipe de procureurs du gouvernement qui a institué fin novembre ce tribunal spécial afin de juger pour trahison l'ex-général Musharraf, au pouvoir de son coup d'Etat fin 1999 à sa destitution à l'été 2008.

Il s'agit de la première fois de l'histoire du Pakistan, pays qui a connu trois coups d'Etat militaires depuis son indépendance en 1947, qu'un ancien chef de l'armée est jugé pour trahison.

Le gouvernement de Nawaz Sharif, Premier ministre renversé par Pervez Musharraf revenu aux affaires à l'issue des élections législatives de mai dernier, n'accuse pas l'ex-général pour son coup d'Etat de 1999 mais pour avoir suspendu la Constitution en 2007 peu avant que la Cour suprême ne statue sur sa réélection à la tête de l'Etat.

Après avoir entendu les parties, le tribunal spécial, présidé par le juge Faisal Arbab, nommé par le gouvernement, devra décider si des accusations formelles doivent être déposées contre Pervez Musharraf, 70 ans.

L'ancien général avait mis fin en mars dernier à plus de quatre années d'exil volontaire dans l'espoir de participer aux élections et de "sauver" le Pakistan, en proie à la rébellion talibane et à une crise énergétique qui plombe son économie.

Mais il avait été rapidement rattrapé par la justice, qui l'avait placé en résidence surveillée pour son rôle présumé dans de nombreuses affaires dont le meurtre fin 2007 de son ancienne rivale Benazir Bhutto.

La justice avait levé le mois dernier l'assignation à résidence de Pervez Musharraf, dont le nom figure toujours sur une liste de personnalités interdites de séjour à l'étranger.

Quelques jours seulement après cette libération, le gouvernement avait décidé d'instaurer un tribunal spécial afin de juger l'ex-président pour trahison.

sjd-gl/plh

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