Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ottawa s'attaque au transport de pétrole brut par train

Ottawa s'attaque au transport de pétrole brut par train: la matière sera classée hautement dangereuse
Empty railroad tank cars snake their way into a storage yard in Newark, Delaware, July 28, 2013 The cars will return to North Dakota's Bakken region to be loaded with crude oil for another trip to the refinery at Delaware City, Delaware. With a shortage of new pipeline capacity, oil producers have been using rail as an alternative, and in some cases it's the preferred mode. (Curtis Tate/MCT via Getty Images)
MCT via Getty Images
Empty railroad tank cars snake their way into a storage yard in Newark, Delaware, July 28, 2013 The cars will return to North Dakota's Bakken region to be loaded with crude oil for another trip to the refinery at Delaware City, Delaware. With a shortage of new pipeline capacity, oil producers have been using rail as an alternative, and in some cases it's the preferred mode. (Curtis Tate/MCT via Getty Images)

Ottawa va classer le pétrole brut comme matière hautement dangereuse et imposer des mesures plus strictes pour son transport par train. La ministre fédérale des Transports, Lisa Raitt, annonce qu'elle a chargé des fonctionnaires de ce dossier.

Le pétrole brut a toujours été classé inflammable, mais pas hautement explosif.

Les fonctionnaires devront remettre leurs recommandations à la fin janvier, pour que le nouveau règlement soit présenté en mars prochain.

C'est la tragédie de Lac-Mégantic qui a forcé cette révision. Le déraillement des 72 wagons, le 6 juillet dernier, avait provoqué la mort de 47 personnes et détruit en grande partie le centre-ville de la municipalité des Cantons-de-l'Est.

Différentes enquêtes ont depuis démontré que le type de pétrole transporté par le train de la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA) était beaucoup plus dangereux que ce que croyaient les régulateurs et les transporteurs et que plusieurs signes précurseurs relatifs à la volatilité et au potentiel corrosif du brut avaient été ignorés.

Les pompiers ne connaissaient pas la composition exacte du pétrole déversé. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'il s'agissait d'un produit pétrolier.

« Ils ne connaissaient pas la nature réelle du risque et, finalement, on a pu éteindre le feu en faisant venir des produits ignifuges de la raffinerie de Saint-Romuald. Il n'y avait rien de disponible à proximité dans un cas de ce type-là », a expliqué le chimiste Marc Olivier à Radio-Canada.

La Fédération canadienne des municipalités estime que ces nouvelles mesures sont une bonne nouvelle. Pour sa part, la mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche, affirme qu'il faudra cependant s'assurer d'avoir assez d'inspecteurs pour faire respecter les nouveaux règlements.

En entrevue au quotidien The Globe and Mail, la ministre Raitt a indiqué que de nouvelles mesures de sécurité étaient devenues nécessaires avec l'augmentation des quantités de pétrole transportées par chemin de fer. Transports Canada envisage en outre, selon le quotidien, de poursuivre les compagnies qui transportent du pétrole sans le tester adéquatement.

Le mois dernier, le vérificateur général du Canada, Michael Ferguson, avait critiqué sévèrement les lacunes du gouvernement fédéral en matière de sécurité ferroviaire.

De nouvelles mesures avaient pourtant déjà été annoncées moins de trois semaines après le drame.

Avec les informations de Denis-Martin Chabot

INOLTRE SU HUFFPOST

Explosion d'un train à Lac-Mégantic

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.