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L'urbanisation des favelas de Rio exige le déplacement d'habitants (secrétaire à la sécurité)

L'urbanisation des favelas de Rio exige le déplacement d'habitants (secrétaire à la sécurité)

Le secrétaire à la sécurité publique de Rio, l'un des responsables de la "pacification" des favelas, prône des réformes urbaines profondes dans ces quartiers, telles l'ouverture de rues, mais aussi le déplacement des habitants si nécessaire.

Dans une interview au quotidien O Globo vendredi M. José Mariano Beltrame, un policier fédéral âgé de 56 ans, déplore "qu'aujourd'hui le mot déplacement (des habitants) soit tabou, interdit, parce que chargé d'un contenu idéologique". Mais c'est "une discussion qui doit avoir lieu et personne n'en a le courage", selon lui.

"Comment aider les plus pauvres qui vivent dans des endroits presque impénétrables?", demande M. Beltrame.

La favela a besoin d'accès, de tout-à- l'égout, de transports collectifs, d'air pur et cela exige le déplacement de certaines familles pour que les travaux puissent être accomplis, dit-il. Mais les actions en justice "bloquent tout" et le pouvoir exécutif ne peut rien faire.

La reconquête des favelas, dominées pendant des décennies par les trafiquants de drogue, est une occasion pour transformer ces territoires, mais il "faut accélérer les actions", prévient-il et "ne pas laisser la seule police résoudre les problèmes".

Depuis 2008, les autorités de Rio ont lancé une course contre la montre pour sécuriser la ville en vue du Mondial de football-2014 et des jeux Olympiques-2016 en mettant en place une police de proximité (UPP) dans les principales favelas après avoir libéré les habitants du joug des trafiquants. Des travaux d'urbanisation sont en cours, mais traînent en longueur par manque d'investissements ou parce que les expropriations donnent lieu à de nombreuses actions en justice.

"La grande question est de savoir ce que Rio veut faire des UPP (Unités de police pacificatrice) à long terme? Que seront les favelas dans 20 ans?", s'interroge M. Beltrame.

"Il faut avoir le courage de faire un pacte avec toute la société, publique, privée, parce que les bénéfices sont pour tous", dit-il.

cdo/sym

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