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Cinq pays de la zone euro ont dû faire appel à l'aide de leurs partenaires

Cinq pays de la zone euro ont dû faire appel à l'aide de leurs partenaires

l'Irlande est le premier pays de la zone euro placé sous assistance à retrouver son indépendance économique et financière. Un signe positif pour la zone euro qui a vu depuis le début de la crise fin 2009 cinq pays solliciter un plan d'aide pour faire face à des taux d'emprunt prohibitifs sur les marchés ou sauver ses banques.

Confrontée à une dette colossale et privée d'accès aux marchés financiers, la Grèce est sous perfusion de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI) depuis le printemps 2010.

Pour éviter que le pays sombre dans la faillite et sorte de la zone euro (le fameux "Grexit"), ses créanciers ont injecté environ 240 milliards d'euros grâce à deux programmes de prêts successifs accompagnés d'un programme draconien d'ajustement budgétaire.

Le premier, en mai 2010, le second finalisé en février 2012 avec, en plus des prêts, un effacement de dette par les créanciers privés d'environ 107 milliards d'euros.

Malgré ce renflouement massif, la dette grecque reste à des niveaux insupportables (autour de 175%) et le pays devrait faire face à un trou de financement après mi-2014.

Athènes compte sur ses bailleurs de fonds qui s'étaient engagés à l'aider de nouveau s'il enregistrait un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette), ce qui semble en bonne voie cette année. La forme que prendrait une nouvelle aide reste à déterminer.

C'est le deuxième pays à avoir conclu un plan d'aide avec l'UE et le FMI, en novembre 2010. Le déficit public avait atteint 32% du PIB, un naufrage consécutif à la bulle immobilière de 2008 qui a ravagé le secteur bancaire du pays.

L'aide de 85 milliards d'euros fournie par l'UE et le FMI a été assortie de conditions draconiennes, auxquelles Dublin s'est plié. L'Irlande est revenue sur les marchés pour sa première émission de dette à long terme en mars 2013, et a annoncé quelques mois plus tard qu'elle allait sortir de son plan d'aide, sans filet de sécurité.

En contrepartie d'un prêt de 78 milliards d'euros, le pays a conclu avec l'UE et le FMI un plan de rigueur et de réformes en mai 2011. Mais l'économie a plongé et le pays a enregistré en 2012 sa pire phase de récession depuis 1975, faisant monter la contestation.

Pour sortir comme prévu de son plan de sauvetage en juin 2014, Lisbonne doit regagner la confiance des marchés pour financer à un coût abordable sa dette écrasante, actuellement au-dessus de 125% du PIB. Début décembre, le pays a procédé à un échange de dette afin de réduire ses besoins de financement pour 2014 et 2015 et préparer son retour complet sur les marchés.

Mais la menace d'un nouveau plan d'aide internationale plane.

La quatrième économie de la zone euro a été frappée doublement en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et par le début de la crise financière internationale.

Elle a été poussée à plusieurs reprises à accepter un plan pour redresser son économie, mais les gouvernements successifs ont toujours refusé.

Madrid a finalement dû se résoudre en juin 2012 à un sauvetage de la zone euro, pour son secteur bancaire uniquement. Ce plan prend fin en janvier.

Au bord de la faillite en raison de la forte exposition de ses banques à la dette grecque, Chypre a obtenu en mars 2013 un prêt de 10 milliards d'euros de l'UE et du FMI.

En contrepartie, Nicosie a dû liquider l'une de ses principales banques et restructurer la première, faisant perdre aux déposants entre 47,5 et 100% de leurs avoirs au-delà de 100.000 euros. Elle s'est également engagée à des coupes budgétaires drastiques et à des privatisations.

Ces mesures pèsent lourdement sur l'économie du pays, plongé dans une profonde récession. Ses bailleurs de fonds tablent sur une contraction du PIB de 7,7% cette année et de 4,8% en 2014.

bur-may/jlb/fw

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