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Centrafrique: l'UA donne son feu vert au renforcement des effectifs de la Misca à 6.000 hommes

Centrafrique: l'UA donne son feu vert au renforcement des effectifs de la Misca à 6.000 hommes

L'Union africaine (UA) a formalisé la décision de porter à 6.000 hommes les effectifs de sa force en Centrafrique (Misca), a annoncé vendredi le vice-président de la Commission de l'organisation panafricaine à l'AFP.

Les chefs d'Etat africains avaient décidé le 7 décembre, lors d'un sommet à Paris sur la paix et la sécurité en Afrique, de renforcer la Misca (Mission internationale de soutien à la République centrafricaine, sous conduite africaine), dont les effectifs prévus étaient jusqu'ici de 3.650 hommes.

"La décision avait été prise par nos dirigeants en France et nous avons donné suite via un processus de formalisation", a expliqué vendredi à l'AFP le vice-président de la Commission de l'UA, Erastus Mwencha.

"Le Conseil de sécurité de l'ONU avait originellement autorisé 3.600 hommes, mais nous sommes allés au-delà parce que nous avons besoin de plus" de troupes, a-t-il poursuivi, évoquant "l'escalade du conflit entre communautés".

La Misca compte actuellement "environ 3.000 hommes" sur le terrain en Centrafrique, selon M. Mwencha.

Les effectifs de la Misca sont pour l'heure essentiellement composés des troupes des pays d'Afrique centrale, déjà présents en Centrafrique dans le cadre de la Micopax (Mission de consolidation de la paix en Centrafrique) et qui doivent être renforcés par environ 850 soldats burundais, dont un groupe précurseur d'une cinquantaine d'hommes est arrivé jeudi à Bangui.

La France, qui a déployé des troupes en soutien à la Misca dans le cadre de la résolution de l'ONU, a elle aussi porté ses effectifs de 1.200 soldats initialement prévus à 1.600.

La résolution adoptée début décembre par l'ONU envisage la transformation éventuelle de la Misca en force de maintien de la paix de l'ONU quand les conditions le permettront, c'est-à-dire dans plusieurs mois, et à condition que le Conseil donne à nouveau son feu vert.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait estimé dans un précédent rapport qu'une telle opération devrait mobiliser entre 6.000 et 9.000 Casques bleus pour être efficace.

La Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition rebelle hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.

jv-ayv/sd

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