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Un Thaïlandais condamné pour "tentative" de crime de lèse-majesté

Un Thaïlandais condamné pour "tentative" de crime de lèse-majesté

Un Thaïlandais a été condamné jeudi à six ans et huit mois de prison pour plusieurs délits, dont une "tentative" de diffamation envers la monarchie, un chef d'accusation inédit qui inquiète les défenseurs de la liberté d'expression.

Une cour criminelle de Bangkok a condamné Kittithon Yamsamai, un commerçant de 51 ans, au titre des lois sur l'informatique et le crime de lèse-majesté.

Il était accusé d'être l'auteur de commentaires insultants sur une photo du roi qu'il avait mise en ligne et stockée sur des CD.

Le tribunal l'a notamment reconnu coupable de "tentative de commettre un crime de lèse-majesté", a précisé à l'AFP son avocat, Anon Numpa, expliquant que les enquêteurs avaient saisi des fichiers dans son ordinateur au moyen desquels il s'apprêtait, selon eux, à enfreindre la loi.

Le roi Bhumibol, 86 ans, jouit auprès de certains de ses sujets d'un statut de demi-dieu. Et si la famille royale n'a aucun rôle politique officiel, elle est protégée par une des législations les plus sévères du monde.

La justice thaïlandaise a multiplié ces dernières années les lourdes peines et les arrestations pour des propos jugés insultants envers la monarchie.

Mais le chef de "tentative" n'avait jamais entraîné jusqu'à aujourd'hui un verdict de culpabilité, selon l'avocat du condamné, qui a écopé de 20 mois de prison ferme à ce titre.

"Les représentants du gouvernement --y compris les procureurs et les enquêteurs-- sont de plus en plus sévères dans ce genre de dossiers", a réagi l'avocat.

De nombreux intellectuels et organisations dénoncent des procès politiques, relevant qu'un grand nombre d'accusés ont des liens avec le mouvement des "chemises rouges", proche de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra et de sa soeur Yingluck, actuelle Première ministre, contestée dans la rue par des manifestants parmi lesquels des ultra-royalistes.

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