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Mobilisation pour le père Georges, enlevé au Cameroun il y a un mois

Mobilisation pour le père Georges, enlevé au Cameroun il y a un mois

Un mois après l'enlèvement au Cameroun du père français Georges Vandenbeusch, revendiqué par le mouvement islamiste Boko Haram, ses proches se mobilisent pour tenter d'obtenir sa libération.

Le prêtre, âgé de 42 ans, a été enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre par une quinzaine d'hommes armés à Nguetchewe, dans l'extrême-nord du Cameroun. Ses ravisseurs l'ont très rapidement conduit au Nigeria voisin, selon plusieurs témoignages.

"Nous avons la certitude qu'il se trouve toujours dans ce pays", a indiqué à l'AFP une source proche des services de sécurité camerounais. Et des éléments laissent à penser qu'il "est en vie et serait en bonne santé", a-t-elle ajouté.

Le ministère français des Affaires étrangères a assuré être "pleinement mobilisé" mais vouloir agir en toute discrétion.

Paris est dans une position délicate car elle s'est mise en première ligne en intervenant au Mali, pour chasser les rebelles islamistes, et en Centrafrique pour tenter de mettre un terme aux exactions communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans.

"Nous sommes lucides, la situation géopolitique est complexe", relève Sophie Vincent, une cousine du curé.

La famille du prêtre --peu nombreuse car il a perdu à l'âge de sept ans ses parents, victimes d'une noyade-- s'exprime pour la première fois depuis son enlèvement.

"Georges a toujours eu une grande force de caractère, une grande résistance physique et on connaît l'importance de son engagement. Tout cela devrait l'aider à traverser cette épreuve", souligne Sophie Vincent. "Nous avons confiance dans les initiatives prises par les autorités françaises, camerounaises et nigérianes", ajoute-t-elle.

Un comité de soutien a été récemment créé tout comme un site internet, www.soutienperegeorgesvandenbeusch.fr. Tous les jeudis soirs, une veillée de prière est organisée dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux, en région parisienne, où le père a officié pendant neuf ans avant de partir pour l'Afrique.

Depuis l'enlèvement du Français, revendiqué par Boko Haram qui prône la création d'un État islamique dans le nord du Nigeria, la sécurité a été renforcée dans les zones frontalières de l'extrême-nord du Cameroun. Des patrouilles de police sont organisées et la circulation des motos interdite entre 19 heures et 5 heures.

Selon une source camerounaise, les membres de Boko Haram utilisent ce moyen de locomotion pour se rendre du Nigeria au Cameroun.

"Nous avons peur, mais nous restons pour les gens", confie soeur Françoise, une religieuse de la paroisse de Nguetchewe. Un message proche de celui délivré par le père Georges peu avant son enlèvement. "Les combats contre la secte islamiste font rage juste à côté (...), mais je veux rester", écrivait-il dans un courrier à ses anciens paroissiens de Sceaux.

Le père Georges officiait au Cameroun dans le cadre d'un échange de prêtres entre diocèses.

bur-sde/ger/thm/bb

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