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Manu Dibango, star de la musique africaine, fête ses 80 ans

Manu Dibango, star de la musique africaine, fête ses 80 ans

Le saxophoniste camerounais Manu Dibango, l'une des stars mondiales de la musique africaine avec la Sud-africaine Myriam Makeba ou le Nigérian Fela, fête jeudi son 80e anniversaire.

Le célèbre musicien, principal ambassadeur de l'afro-jazz, un style qu'il a peaufiné, où il mêle les rythmes du Cameroun et d'Afrique Centrale au jazz, au funk, à la soul et au reggae, est pour l'occasion l'invité spécial de la radio française internationale RFI tout au long de la journée.

Né le 12 décembre 1933 à Douala, Emmanuel Dibango est envoyé en France en 1949 afin d'y poursuivre ses études. Le jeune homme, élevé au chant dans la chorale maternelle, au piano, et déjà les oreilles ouvertes au jazz, y deviendra musicien.

Dans les années 50 et 60, entre Paris, Bruxelles et Kinshasa, il va multiplier les expériences musicales et devient célèbre en 1972 avec la chanson "Soul Makossa", mélange détonant de funk, de soul et de makossa, un rythme du Cameroun, que certains spécialistes considèrent comme le premier tube "disco".

"Soul Makossa", où le musicien ressasse en boucle de sa voix de basse un refrain entêtant entre deux envolées au saxophone alto, devient un succès planétaire et ouvre grand les portes des Etats-Unis au musicien, qui y restera quelques années.

C'est pendant ces années américaines que Manu Dibango s'ouvre au reggae en enregistrant coup sur coup deux albums marquants de sa carrière, l'un à Kingston, le second à New York.

Quelques années plus tard, le célèbre musicien touche le gros lot en gagnant un procès intenté à Michael Jackson pour avoir plagié les notes de "Soul Makossa" sur une chanson de son célèbre album "Thriller".

Depuis les années 80, Manu Dibango, tout en restant fidèle à son style, va épouser les évolutions musicales de son temps, en intégrant volontiers les sonorités électroniques ou le rap.

Dernier exemple "Past-Present-Future": le rap et la techno irriguent ce disque paru fin 2011 où interviennent le chanteur anglo-jamaïcain Wayne Beckford, le rappeur Passi ou le groupe rock alternatif Safehaus.

"Manu" n'oublie pas pour autant le jazz, la musique de sa jeunesse, le temps d'un hommage dans "Ballad Emotion", un album précédent.

Toujours très actif, ce "Monsieur" de la musique africaine est toujours à l'affiche des grands festivals, en Europe et en Afrique. Il accepte aussi volontiers de se produire dans des concerts de soutien, comme ceux donnés en janvier 2010 à Paris pour récolter des fonds pour les sinistrés du séisme à Haïti.

chc/pjl/nou/hba

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