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La Slovénie peut se passer d'un plan d'assistance financière (Rehn)

La Slovénie peut se passer d'un plan d'assistance financière (Rehn)

La Slovénie peut se passer d'un plan d'assistance financière pour recapitaliser ses banques, a estimé jeudi le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, après que Ljubljana a publié les besoins de son secteur financier estimé à près de 4,8 milliards d'euros.

"Aujourd'hui il est clair que la Slovénie peut entreprendre la remise sur pied de son secteur financier sans se tourner vers ses partenaires européens pour un programme d'aide", a affirmé M. Rehn dans un communiqué.

Autrement dit, le pays ne deviendra pas le 6e de la zone euro à avoir besoin d'un plan d'assistance financière, après la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne et Chypre.

"C'est une bonne nouvelle qui démontre (...) que la reprise économique dans son ensemble est désormais solidement ancrée", a indiqué M. Rehn. Cette nouvelle intervient au moment où l'Irlande s'apprête à sortir officiellement dimanche du plan d'aide UE-FMI de 85 milliards d'euros, qui lui avait été octroyé fin 2010. C'est le premier pays de la zone euro sous assistance financière à s'affranchir de l'aide de ses partenaires et à retrouver sa totale indépendance économique et financière.

"Quand la Commission avait conclu il y a huit mois que la Slovénie souffrait de déséquilibres macroéconomiques excessifs, j'avais souligné que la situation était toujours gérable, à condition que les autorités slovènes prennent des décisions importantes rapides", a ajouté M. Rehn. "Ca a été le cas", a-t-il poursuivi, "même si des défis importants demeurent".

M. Rehn a donc salué "la mise en oeuvre efficace de la stratégie pour la remise sur pied du secteur bancaire", y voyant "une réponse convaincante et solide à l'un des principaux défis du pays". Il s'est également félicité de l'agenda de réformes plus large mis en place en Slovénie, comprenant des privatisations et des réformes dans le milieu des affaires.

De son côté, le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, a réagi par voie de communiqué et s'est dit confiant dans le fait que "la recapitalisation des banques, avec la mise en oeuvre des mesures" (adéquates), "va stabiliser le secteur bancaire slovène".

Les Slovènes "ont assez de réserves et accès aux marchés financiers, même si c'est avec un taux relativement élevé. Ils vont donc s'attaquer eux-mêmes à ces problèmes et je leur fais confiance", a-t-il ajouté, interrogé par l'agence de presse néerlandaise ANP.

Selon les résultats de tests de résistance supervisés par l'UE et annoncés jeudi par la banque centrale, la Slovénie a besoin de près de 4,8 milliards d'euros pour recapitaliser son secteur bancaire en crise.

Mais le gouvernement avait prévu un matelas de 4,7 milliards d'euros et avait estimé qu'il suffirait pour assainir le secteur, qui croule sous les mauvaises créances.

Cette somme provient d'un prêt d'un milliard d'euros sur les marchés financiers, et de liquidités prévues dans le budget (3,7 milliards d'euros).

Le pays plongé dans la récession depuis 2011, et qui ne devrait en ressortir qu'en 2015, a souvent été cité en printemps parmi les potentiels candidats à une aide européenne dans le sillage de Chypre. Les tests de résistance en Slovénie visaient précisément à déterminer le montant nécessaire à la recapitalisation des banques et le volume exact des actifs toxiques.

L'audit du secteur bancaire concernait à l'origine 10 établissements, mais la Banque centrale a entretemps annoncé que deux d'entre eux seraient liquidés.

may/cel/ros

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