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Gaspésia : la série noire continue

Gaspésia : la série noire continue

Le démantèlement de l'ancienne papetière Gaspésia a pris une nouvelle tournure, lundi, avec la faillite d'EDS, responsable du contrat de démolition.

La quinzaine d'employés de la construction, affiliés à la FTQ, ont appris lundi à la fin de leur quart de travail qu'ils étaient en chômage. Ils ont pu récupérer leurs effets personnels, mardi, mais sans plus. « Lundi, on a reçu un téléphone en disant de stationner toute la machinerie au garage, puis qu'on allait avoir d'autre information, mais que le chantier était fermé. Donc, mardi, c'est là qu'on a su que EDS était en faillite », raconte un des travailleurs touchés, Luc Dunn.

Les travailleurs perdent environ une semaine de travail, soit en moyenne 1200 $ de salaire net, selon un des travailleurs touchés, Benoît Langelier. « On a fait des démarches avec la CCQ pour perte de salaire. Les avantages sociaux du mois de novembre ne sont pas rentrés non plus, ça se peut qu'on les perde », indique M. Langelier. Cette nouvelle arrive juste avant le congé des fêtes.

Les travaux de démolition devaient se poursuivre jusqu'au 20 décembre. Une pause était prévue à l'hiver.

Le chantier aurait normalement repris fin avril ou au début du mois de mai pour le reste des travaux de démolition. Ensuite, un sous-traitant devait travailler à la réhabilitation du site, soit essentiellement des travaux de remplissage, de décontamination et de bio-traitements.

C'est la Société de développement économique et industriel de Chandler (SDEIC), qui a octroyé le contrat à EDS. Le président de l'organisme, Jean-Raymond Lepage croit que si les travaux s'étaient poursuivis, l'entrepreneur aurait été capable de respecter son échéancier de l'automne 2014.

M. Lepage pense qu'il est toujours possible d'y parvenir malgré cette nouvelle tuile. Les travaux étaient entre 82 % et 85 % d'avancement, relève-t-il. Le porte-parole de la SDEIC rappelle que l'entreprise avait déposé une caution équivalant à 50 % de la valeur des travaux, soit 8,5 millions de dollars. « La caution devrait suffire à terminer les travaux », estime M. Lepage.

Ce dernier ne peut toutefois rien faire pour les travailleurs impayés.

Jean-Raymond Lepage indique que pour l'instant le dossier est dans les mains du syndic de faillite. « C'est le syndic qui va regarder ce qui reste pour payer les gens qui n'ont pas nécessairement été payés », précise le président de la SDEIC.

Plusieurs sous-traitants de la région n'ont pas été payés dont les sites d'enfouissement de Gaspé et de Saint-Alphonse à qui EDS doit respectivement plus de 150 000 $ et plus de 220 000 $.

Les travaux de démantèlement ont commencé il y a plus d'un an. Sur le site, il ne reste pratiquement plus de vestiges de l'ex-papetière.

EDS est la troisième compagnie en lice à obtenir le contrat pour réhabiliter le site, après des démêlés judiciaires qui ont retardé le démantèlement.

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