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De Thaksin à Abhisit, les principales affaires politico-judiciaires en Thaïlande

De Thaksin à Abhisit, les principales affaires politico-judiciaires en Thaïlande

En Thaïlande, où l'ex-Premier ministre Abhisit Vejjajiva a été inculpé de meurtre jeudi, plusieurs hommes politiques sont sous le coup d'affaires judiciaires, au premier rang desquels l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra.

LES DEMOCRATES AU POUVOIR LORS DES MANIFESTATIONS REPRIMEES DE 2010

L'ancien Premier ministre Abhisit Vejjajiva a été mis en examen (inculpé) pour "meurtre" dans le cadre de la répression des manifestations des "chemises rouges" au printemps 2010.

Son vice-Premier ministre de l'époque Suthep Thaugsuban, actuel meneur des manifestations antigouvernementales, ne s'est pas présenté au tribunal.

Ils sont accusés d'avoir autorisé les forces de l'ordre à tirer à balles réelles sur les manifestants favorables à l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé en 2006.

Suthep vit par ailleurs sous la menace de deux mandats d'arrêt pour "insurrection" et pour la récente prise du ministère des Finances, encourant en théorie la peine capitale.

THAKSIN SHINAWATRA ET LE FISC

L'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra a été condamné en octobre 2008 à deux ans de prison pour malversations financières et est sous le coup de multiples procédures pour corruption, blanchiment et évasion fiscale.

Policier devenu milliardaire, à l'origine d'ambitieux programmes sociaux pour les plus démunis, Thaksin a vu ses avoirs thaïlandais, estimés à 76 milliards de bahts (environ 1,7 milliard d'euros), gelés en juin 2007 après sa destitution en septembre 2006.

En 2010, il est condamné pour abus de pouvoir dans le cadre de la vente, pour 1,9 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros), de son empire des télécommunications Shin Corp, pour laquelle il n'a payé aucune taxe.

La Cour suprême confisque alors définitivement 46 milliards de bahts tandis que les 30 milliards restants demeurent gelés.

Trois mois plus tard, un mandat d'arrêt est délivré contre lui pour "terrorisme" après les manifestations du printemps 2010 mais ces poursuites ont depuis été abandonnées.

Il dénonce les poursuites contre lui comme politiques.

DES "CHEMISES ROUGES" pour "TERRORISME" EN 2010

Fidèles à Thaksin Shinawatra, 24 cadres "rouges", dont cinq parlementaires, sont jugés depuis décembre 2012 pour leur rôle dans les manifestations du printemps 2010.

Ce mouvement, principalement issu des masses rurales et urbaines défavorisées du nord et du nord-est, avait réuni jusqu'à 100.000 personnes, paralysant le centre de Bangkok pendant deux mois, jusqu'à un assaut de l'armée.

Les cadres jugés sont accusés de "terrorisme" et "incitation à la violence".

Le procès devrait durer des années au gré des recours déposés par leurs avocats et de l'audition de centaines de témoins.

LE FONDATEUR DES "CHEMISES JAUNES"

Sondhi Limthongkul, magnat thaïlandais de la presse et fondateur du mouvement monarchiste des "chemises jaunes", adversaires absolus des "chemises rouges", a été condamné à 20 ans de prison pour fraude.

Personnalité très controversée, il avait mené les mouvements de masse ayant contribué à la chute de Thaksin Shinawatra. Il a été condamné pour falsification de documents afin d'obtenir un prêt d'environ 1,1 milliard de bahts au bénéfice de son empire médiatique ASTV/Manager, une affaire qui remonte aux années 1990.

bur-gab/dth/abk

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