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Chypre: l'économie va se contracter de 20% avant de se reprendre (étude)

Chypre: l'économie va se contracter de 20% avant de se reprendre (étude)

L'économie chypriote devrait se contracter de 20% d'ici 2017 avant de commencer à se reprendre, estime le cabinet d'audit Ernst and Young dans une étude publiée jeudi.

Cette prévision est beaucoup plus sombre que celle des bailleurs de fonds internationaux qui ont accordé en mars à Nicosie une aide de 10 milliards d'euros en échange d'une restructuration de son secteur bancaire et de son économie.

"Après une contraction de 7,4% en 2013, le Produit Intérieur Brut de Chypre devrait reculer d'encore 8% en 2014 et de 2,7% en 2015, face à une confiance des consommateurs et des investisseurs inexistante, un chômage galopant et une contraction du crédit", estime Ernst and Young.

La croissance ne devrait pas revenir avant 2017, date à laquelle la contraction de l'économie aura atteint 20% par rapport à ses niveaux d'avant la crise qui a frappé l'île méditerranéenne en 2012, poursuit-on de même source.

Les prévisions de la "troïka", qui réunit la Banque Centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI), sont d'une contraction de 7,7% en 2013, de 4,8% en 2014 puis d'un retour à la croissance en 2015 avec une progression du PIB de 1,1% puis de 1,9% en 2016.

"Le revenu des ménages est soumis à de très fortes pressions en raison de l'impact des mesures de consolidation budgétaire. Les répercussions de la crise sur le secteur privé vont vraisemblablement se traduire par une forte hausse du chômage qui devrait atteindre 25% de la population active en 2015", poursuit l'étude.

Ernst and Young estime également que les contrôles des capitaux mis en place en 2012 devraient perdurer encore un certain temps.

"Avec une baisse régulière des dépôts et des prêts non-performants atteignant des niveaux très élevés, il faudra du temps avant que le secteur financier ne se stabilise et que les contrôles des capitaux encore en place puissent être levés", souligne Ernst and Young.

En échange du soutien financier de la troïka, les autorités chypriotes ont dû fermer la deuxième banque du pays, la Laïki Bank, et imposer une importante décote sur les dépôts placés dans la première banque, la Bank of Cyprus.

Ernst and Young affirme également que l'économie du pays serait "complètement déstabilisée" si la Grèce, également concernée par un plan d'aide de la troïka, devait quitter la zone euro, à laquelle appartient aussi Chypre.

Mais une "lueur d'espoir" est constituée par les importantes réserves en gaz naturel du pays qui doivent toutefois encore entrer en exploitation.

"Selon des estimations préliminaires, la valeur brute de ces réserves est estimée à 50 milliards de dollars, soit environ trois fois le PIB de Chypre", indique Ernst and Young.

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