La guérilla des Farc a brandi mercredi la menace de nouvelles attaques en Colombie avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu unilatéral d'un mois qui démarrera à compter de dimanche.
"Tant qu'il y a une confrontation quotidienne, que ce ce soit aujourd'hui ou demain, ou les prochains jours jusqu'au 15 décembre, il peut y avoir des attaques", a déclaré Pablo Catatumbo, un des dirigeants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), dans un entretien à la station colombienne Bluradio.
Dimanche dernier, la rébellion marxiste, qui a ouvert depuis un an des négociations de paix avec les autorités colombiennes à Cuba, a annoncé qu'elle observerait cette trêve, entre le 15 décembre et le 15 janvier, tout en prévenant qu'elle répliquerait aux offensives de l'armée.
Lors de l'ouverture des négociations à La Havane, la guérilla avait déjà observé, en signe de bonne volonté, un cessez-le-feu temporaire de deux mois.
Le président colombien Juan Manuel Santos a pour sa part exclu toute trêve avant un accord définitif mettant fin au plus vieux conflit d'Amérique latine, qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts en près d'un demi-siècle.
"C'est regrettable, évidemment. Mais cela fait combien de temps que nous demandons au gouvernement colombien de conclure une trêve bilatérale, pour que cessent les attaques", a commenté le dirigeant des Farc, membre de la délégation de la rébellion pour les négociations à La Havane.
Fondée en 1964, la guérilla la plus ancienne d'Amérique latine compte encore selon les autorités entre 7.000 et 8.000 combattants, essentiellement repliés dans les régions rurales de la Colombie.
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