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Aznavour, une vie rythmée par la chanson

Aznavour, une vie rythmée par la chanson

« Tant que battra mon cur », c'est le titre de l'autobiographie de Charles Aznavour paru mardi au Québec.

Voilà maintenant 89 ans que bat le cur de l'auteur-compositeur-interprète. Des milliards de battements de cur et toute une vie rythmée par la chanson.

Une vie qu'il invite les lecteurs à découvrir à travers cet ouvrage biographique, écrit comme le serait son journal intime. « Tant que battra mon cur », c'est aussi une réflexion sur le vieillissement, la perte des proches, la solitude et la mort.

« Je me délivre moi-même de ce qui pourrait être mes peurs en les écrivant et en les relisant. Le seul moyen c'est ça. C'est comme un vaccin. On prend de la bête, ce qui est nocif habituellement, et on en fait un vaccin. Alors, on prend de ma bête à moi, la question de la mort, et j'en fais un vaccin », explique Charles Aznavour.

Le petit homme, devenu un monument de la chanson, raconte sa difficile ascension au sommet et sa peur d'en basculer. La critique française, dit-il, ne l'a pas épargné.

« Ils m'ont démoli à un point étonnant. Je suis le seul artiste français, qui fait le monde entier et qui est demandé partout. Les pays hors France m'ont adopté immédiatement : le Portugal, l'Italie, l'Espagne, la Russie. La France, ils ont une mauvaise manie de toujours critiquer tout le monde », note-t-il.

Quoi qu'il en soit, Charles Aznavour ne s'est jamais laissé démolir par la critique. Depuis toujours, il persiste et signe des textes qu'il qualifie lui-même d'avant-gardistes et de peu orthodoxes.

« Moi, je pense que pour faire une bonne carrière, il faut bouger le public. Il ne faut pas toujours aller dans le sens du public. Il faut les violer. Et moi je les ai violés de nombreuses fois et je continuerai encore à les violer », conclut-il.

Patricia Tadros s'est entretenue avec Charles Aznavour, depuis sa résidence de Lausanne en Suisse.

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