Un Fransaskois, qui a été militaire et ensuite policier dans des missions de la paix, notamment en Haïti, dénonce la difficulté de recevoir de l'aide psychologique au sein de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Hervé Millette affirme avoir été un des premiers à demander à la GRC de lui fournir un tel soutien, en raison d'un syndrome de stress post-traumatique qui pouvait rendre son travail dangereux.
« C'est un milieu macho », souligne-t-il, dans lequel un policier peut de ne pas être promu ou de ne pas obtenir de « belles mutations » s'il fait connaître ses soucis mentaux à son employeur.
Le témoignage de M. Milette, qui a quitté la GRC en 2004, rappelle celui d'anciens combattants qui ont critiqué la semaine dernière la réaction du gouvernement de Stephen Harper devant la vague de suicides présumés de soldats canadiens.
Selon le ministère des Anciens Combattants, le nombre d'ex-soldats recevant des prestations d'invalidité à cause de troubles post-traumatiques a doublé au cours des cinq dernières années.
La GRC a par ailleurs refusé de donner une entrevue à Radio-Canada à propos de l'aide psychologique qu'elle offre à ses policiers.