Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Institut pour déficients : l'Ontario s'excuse

Institut pour déficients : l'Ontario s'excuse

La première ministre ontarienne Kathleen Wynne a présenté des excuses officielles, lundi, au nom de la province à des dizaines d'ex-résidents d'un centre pour déficients intellectuels à Orillia.

La Cour supérieure de l'Ontario avait approuvé la semaine dernière l'entente à l'amiable de 35 millions de dollars conclue en septembre dernier entre le gouvernement provincial et d'anciens pensionnaires qui disent avoir été victimes de sévices au Centre Huronia.

L'établissement a fermé ses portes en 2009.

Le recours collectif contre la province se chiffrait à l'origine à 2 milliards de dollars; les 3700 ex-pensionnaires se partageront finalement moins de 2 % de cette somme, soit jusqu'à 42 000 $ chacun selon la gravité des violences qu'ils ont subies entre les années 1945 et 2009.

Mais pour nombre d'anciens résidents, les excuses publiques du gouvernement comptaient plus que toute somme d'argent. Plusieurs sont vieux ou mourants aujourd'hui.

Les chefs de deux partis d'opposition, Tim Hudak et Andrea Horwath, ont aussi présenté des excuses aux ex-résidents et à leur famille.

Mal nourris et battus

La province avait admis dans des documents déposés en cour qu'il y avait eu « des problèmes et des défis dans l'exploitation et la gestion » du Centre Huronia. Le gouvernement y concédait même que certains résidents avaient été « maltraités » par une « poignée d'employés parmi les milliers qui ont travaillé [à l'établissement] au fil des années ».

Mais jusqu'au mois de septembre dernier, la province affirmait qu'il s'agissait de cas « isolés » et non de « négligence systémique ».

Les plaignants disaient avoir été mal nourris, battus et logés dans des conditions insalubres alors qu'ils étaient internés au Centre Huronia.

La poursuite alléguait par ailleurs que le gouvernement provincial de l'époque était au courant des mauvais traitements en question, mais qu'il n'était pas intervenu.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.