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La restauration rapide en grève aux États-Unis

La restauration rapide en grève aux États-Unis

Un texte de Andrée-Anne St-Arnaud

Aux États-Unis, l'industrie de la restauration rapide est touchée par une autre journée de grève jeudi. Dans une centaine de grandes villes, des employés manifestent pour réclamer une hausse du salaire minimum à 15 $US l'heure et le droit de se syndiquer.

Il s'agit de la deuxième journée de grève de cette envergure en quelques mois. En août dernier, des manifestants avaient paralysé le service dans les restaurants d'une soixantaine de grandes villes américaines. Le mouvement de protestation, qui a démarré l'an dernier à New York, ne cesse de prendre de l'ampleur.

Les employés de ces commerces avancent qu'avec un salaire minimum fixé à 7,25 $US l'heure par le gouvernement fédéral, la plupart d'entre eux vivent sous le seuil de la pauvreté. Des économistes ont d'ailleurs calculé que si le salaire minimum avait évolué au même rythme que la productivité depuis 1968, il serait aujourd'hui de 21,72 $US l'heure.

Selon les grandes chaînes de restauration rapide, un salaire de base plus élevé fera grimper les coûts d'exploitation des franchisés qui ne pourront plus embaucher autant d'employés. Les consommateurs pourraient aussi devoir éponger une hausse des prix des menus proposés.

Au Congrès, un groupe de 53 élus ont exprimé mercredi leur appui envers une hausse des salaires chez McDonald's, Wendy's, Domino's Pizza, Burger King et Yum! Brands, qui exploite les bannières PFK, Pizza Hut et Taco Bell. « Nous sommes fiers d'appuyer les travailleurs et continuerons de nous battre pour une économie qui profite à tout le monde » ont-ils écrit dans leur lettre ouverte.

Le président Barack Obama suggérait plus tôt cette année de porter le salaire minimum à 10,10 $US l'heure, mais l'initiative démocrate a été bloquée par les républicains en mars.

Dans un discours prononcé mercredi, Barack Obama a dénoncé la croissance des inégalités de revenus aux États-Unis. « Il y a une dangereuse et croissante inégalité, de même qu'un manque d'avancement qui compromet l'hypothèse établie que si un Américain de classe moyenne travaille fort, il a une chance d'améliorer sa situation », a déclaré le président. « Je crois que ceci est le défi de notre époque: s'assurer que l'économie sert tous les travailleurs américains », a-t-il ajouté.

Cet appel à une meilleure équité, qui était au coeur de la campagne électorale de 2012, pourrait bien se retrouver au centre des élections de mi-mandat en 2014. Plusieurs sondages suggèrent que 80 % des Américains sont favorables à une hausse du salaire minimum.

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