Près de 300 personnes se sont réunies vendredi après-midi à Sainte-Thérèse pour souligner les 50 ans de la catastrophe aérienne du 29 novembre 1963.
Un reportage de Vincent Champagne
Un DC-8 de l'entreprise TransCanada venait de quitter l'aéroport Dorval lorsqu'il s'est écrasé dans une zone marécageuse de Sainte-Thérèse-de-Blainville, devenue aujourd'hui Blainville.
Les descendants des 118 victimes sont venus d'un peu partout au Canada, des États-Unis et d'ailleurs dans le monde pour se recueillir. Les visiteurs ont assisté en fin d'après-midi à une cérémonie au cours de laquelle des dignitaires ont pris la parole. On a ensuite lu le nom de tous les disparus avant d'observer une minute de silence.
L'organisateur de l'événement, Robert Page, a perdu son père dans l'accident. Il avait alors 16 ans. Auteur d'un livre rappelant l'histoire de la catastrophe, il a tenu à rassembler les gens qui, comme lui, ont été marqués par la perte d'un proche. Il a mis cinq ans pour retrouver les parents des disparus.
« À la suite de l'accident, je me suis refermé. Je n'ai pas pleuré, je me sentais vide », se souvient-il. « Au cours des dernières années, en organisant cet événement, je me suis rendu compte que c'était ma façon à moi de gérer les émotions. Ça m'a permis de guérir intérieurement. »
Lynn Biscott a aussi perdu son père lors de la tragédie. « Il n'y avait pas de services sociaux, de conseillers psychologiques comme aujourd'hui. Ça a été très difficile », se remémore-t-elle.
Recueillement sur les lieux
Samedi, les visiteurs pourront se recueillir au cimetière de Sainte-Thérèse, où ont été enterrées les dépouilles à l'époque.
Une visite du site commémoratif de Blainville est également prévue, là où une grande stèle avec le nom de tous les disparus a été érigée.