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Le commerce d'abord, dicte Harper aux diplomates

Le commerce d'abord, dicte Harper aux diplomates

Le gouvernement Harper souhaite que les diplomates canadiens en poste à l'étranger recentrent leurs énergies et leurs ressources sur la promotion des intérêts commerciaux du Canada.

Le ministre du Commerce international, Ed Fast, a indiqué mercredi que le pays doit accroître ses efforts pour percer les marchés émergents. Des marchés économiques que plusieurs, dont la Banque du Canada, ont identifiés comme déterminants pour assurer la prospérité du Canada, a-t-il ajouté.

Le ministre Fast, qui a joué un rôle majeur dans les négociations entourant le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, a dressé les grandes lignes de cette nouvelle politique, mercredi, dans un discours prononcé à l'Economic Club, à Ottawa.

Le ministre a précisé que les « échanges commerciaux sont désormais au coeur de la politique étrangère » du Canada.

Ces changements dans la manière dont les ressources diplomatiques seront déployées à travers le monde feront des succès commerciaux des entreprises et des investisseurs canadiens l'une des priorités des services diplomatiques, a estimé le ministre.

Des cibles précises sont visées, a précisé M. Fast, indiquant qu'il souhaite en cinq ans presque doubler le nombre de petites et moyennes entreprises canadiennes qui font des affaires dans des marchés émergents tels que la Chine, l'Inde et le Brésil. Environ 11000 PME sont présentes sur ces marchés actuellement.

Si la stratégie est couronnée de succès, M. Fast estime que plus de 40 000 nouveaux emplois liés aux exportations canadiennes seront créés.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, parle d'une transformation radicale dans l'utilisation des ressources diplomatiques, ce qui n'empêche pas, selon lui, le gouvernement « de défendre les valeurs canadiennes. »

L'opposition sur ses gardes

Le chef du NPD, Thomas Mulcair, est outré : « Si la diplomatie canadienne est entièrement au solde du secteur privé, dorénavant, on a un gros problème. » Le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, estime quant à lui que cette politique détourne le mandat des diplomates. « Le travail de nos diplomates, ce n'est pas principalement de défendre les intérêts de nos corporations canadiennes », dit-il.

Le gouvernement avait déjà donné un premier signal de ce virage lorsqu'il avait annoncé que les entreprises d'ici devaient bénéficier des investissements canadiens en aide au développement international.

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