Le référendum sur la nouvelle Constitution en cours de rédaction en Égypte aura lieu à la mi-janvier au plus tôt et non pas le mois prochain comme attendu, a annoncé lundi le premier ministre égyptien par intérim, Hazem El-Beblaoui.
« Je pense qu'il aura lieu dans la seconde moitié de janvier », a-t-il dit à la presse sans donner de raison pour ce retard. Le scrutin était à l'origine prévu pour la mi-décembre.
Le gouvernement provisoire, porté au pouvoir par l'armée après le renversement du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet dernier, a présenté un programme permettant d'entrevoir des élections présidentielles et législatives l'an prochain.
La Constitution mise en place par Mohamed Morsi l'an dernier est en cours de révision par une commission de 50 membres, comprenant peu d'islamistes. Ses travaux ont commencé en septembre. L'armée avait donné 60 jours maximum à cette commission pour mener à bien sa mission avant la mise au référendum du texte amendé. Selon les informations qui ont filtré, le texte en discussion montre une volonté de réduire l'influence du droit musulman et assouplit les règles interdisant aux responsables au pouvoir sous le président Hosni Moubarak renversé en 2011 d'exercer des fonctions officielles.
Dimanche, le président égyptien par intérim, Adli Mansour, a promulgué une loi qui réduit le droit de manifester, alimentant les doutes sur les engagements démocratiques de l'administration mise en place cet été.
Reuters