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Manning-Brady : chapitre XIV

Manning-Brady : chapitre XIV

Deux vieux rivaux, deux quarts d'exception. Peyton Manning et Tom Brady ont croisé le fer à 13 reprises depuis leur entrée dans la NFL. Ils ajouteront dimanche un 14e chapitre à leur histoire.

Un texte de Olivier Paradis-Lemieux

et de Félix St-Aubin

Trois affrontements retiennent notre attention cette semaine dans la NFL.

Broncos de Denver (9-1) @ Patriots de la Nouvelle-Angleterre (7-3)

En 13 duels, le quart des Patriots de la Nouvelle-Angleterre a eu le dessus en 9 occasions sur son homologue des Broncos de Denver.

Lorsque les deux quarts émérites tireront leur révérence, il ne fait aucun doute qu'ils seront considérés comme les meilleurs de l'histoire de leur sport.

La feuille de route de Brady est très impressionnante : cinq participations au Super Bowl (il en a remporté trois), deux titres de joueur par excellence, détenteur du plus grand nombre de passes de touché en une saison (50) et de victoires en éliminatoires (17).

Manning n'est pas en reste. Celui qui a fait la pluie et le beau temps avec les Colts d'Indianapolis avant de devenir un Bronco a pris part au match décisif en deux occasions (et a été sacré champion à une reprise). Il est le seul joueur à avoir été nommé quatre fois en tant que joueur le plus utile à sa formation. Il n'est plus qu'à 38 passes de touché du record de tous les temps détenu par Brett Favre (508). Et il compte le plus de retours au quatrième quart (40) depuis 1960.

Dimanche, le duel qui mettra aux prises les meneurs des Divisions est et ouest de l'Association américaine pourrait bien être un prélude à une future rencontre au mois de janvier. En plus d'être crucial pour l'avantage du terrain en éliminatoires.

Après avoir affronté les Broncos, les protégés de Bill Belichick auront un calendrier relativement aisé pour conclure la saison. Ils se rendront à Houston (2-8), recevront les Browns (4-6), feront des escales à Miami (5-5) et à Baltimore (4-6), puis seront les hôtes des Bills (4-7). Il ne serait pas surprenant que la Nouvelle-Angleterre finisse l'année avec un rendement de 12-4, et peut-être même 13-3 avec une victoire contre les Broncos.

Les hommes de Jack Del Rio et John Fox profiteront également d'un calendrier favorable, même s'ils doivent encore se frotter aux Chiefs (9-1) la semaine prochaine : Titans (4-6), Chargers (4-6), Texans (2-8) et Raiders (4-6) sont au menu pour Denver.

Pour le match de dimanche, Manning ne sait toujours pas s'il pourra compter sur l'ailier rapproché Julius Thomas (genou), mais le demi inséré Wes Welker (commotion) devrait jouer contre son ancienne formation.

Quand le petit receveur foulera le sol du stade Gillette, il sera intéressant de constater comment les gens de Foxboro l'accueilleront. Welker et les dirigeants des Patriots n'avaient pas été en mesure de s'entendre sur une prolongation de contrat au terme de la dernière saison, au grand plaisir des partisans des Broncos. Son remplaçant en Nouvelle-Angleterre, Danny Amendola, n'a pris part qu'à six matchs cette saison.

Du côté des Patriots, Brady demeure un point d'interrogation. Après un début de saison pénible, le quart de 36 ans a explosé contre les Steelers il y a deux semaines avec 432 verges de gain dans les airs et 4 passes de touché. Le retour de l'ailier rapproché Rob Gronkowski commence à paraître dans les performances du quart, malgré la défaite crève-coeur de lundi contre les Panthers.

Une troisième bonne performance de suite scellerait son retour en forme. Mais, pendant ce temps, son rival de toujours s'attaque à son record de passes de touché, établi en 2007. Brady avait lui-même battu l'ancienne marque de Manning (49 en 2004).

Tout est en place pour que la rencontre de dimanche soit un classique. Un autre.

Cowboys de Dallas (5-5) @ Giants de New York (4-6)

Donnés comme morts après leurs six premiers matchs, tous des défaites, les Giants se sont replacés contre des adversaires faibles (Raiders, Vikings) ou diminués (Eagles, Packers). Leurs quatre victoires d'affilée leur permettent de rêver, un peu, à une place en éliminatoires.

Les Cowboys et les Giants s'étaient fait face dans le match d'ouverture. Les Cowboys l'avaient emporté 36-31 et Eli Manning avait lancé trois interceptions.

Le plus jeune des frères Manning en a lancé 14 autres depuis et mène la NFL à ce chapitre. En tout, New York a commis 29 revirements depuis le début de l'année.

En plus des déboires de leur quart, les Giants connaissent de grandes difficultés au sol. Ils gagnent en moyenne 77 verges par la voie terrestre par match (29e rang de la NFL) et aucun de leurs porteurs de ballon n'a amassé 200 verges au total jusqu'ici cette saison.

Leur porteur partant lors du premier match, David Wilson, est tombé en disgrâce après avoir accumulé les échappés. L'équipe a ensuite ressuscité la carrière de Peyton Hillis et Brandon Jacobs... sans grands succès.

Andre Brown, blessé dans le dernier match du calendrier préparatoire, est revenu au jeu contre les Raiders il y a deux semaines. En deux rencontres, il a amassé plus de verges au sol que tous ses coéquipiers depuis le début de l'année.

Du côté des Cowboys, Tony Romo connaît une excellente saison avec 21 touchés contre 6 interceptions. Le receveur Dez Bryant est, quant à lui, tout aussi impressionnant avec 749 verges en 52 réceptions et 8 majeurs.

Mais la défense de l'équipe texane est une des pires de la ligue. Elle est d'ailleurs au dernier échelon pour les verges accordées par rencontre avec un ronflant 439,8. Les deux meilleures attaques de la NFL se sont amusées contre elle. Les Broncos ont marqué 51 points contre Dallas, les Saints en ont inscrit 49.

Si les Giants maintiennent au minimum leurs revirements et exploitent les carences en défense de leurs rivaux de division, ils pourraient remporter un cinquième match de suite. Au terme de la rencontre, ils pourraient se retrouver à égalité au 2e rang dans l'Est de la Nationale avec Dallas.

Mais avec l'arrivée de Nick Foles à la tête de l'attaque des Eagles, le 1er rang semble impossible à atteindre pour les hommes en bleu.

Colts d'Indianapolis (7-3) @ Cardinals de l'Arizona (6-4)

Entraîneur par intérim des Colts l'an dernier, Bruce Arians a été élu entraîneur de l'année pour son travail en remplacement de Chuck Pagano, atteint d'un cancer. Il avait remporté 9 des 12 matchs qu'il avait dirigés et les Colts se sont qualifiés pour les éliminatoires.

Redevenus coordonnateur à l'attaque après le retour de Pagano, Arians s'est fait offert les commandes des Cardinals après la saison. Et pour le moment, il répond aux attentes de la formation de l'Arizona. Après 10 matchs, les Cardinals ont une fiche de 6-4 à égalité avec les 49ers de San Francisco au 2e échelon de la Division ouest de la Nationale.

Dimanche, Arians fera face à une équipe qu'il connait en profondeur. Mais l'atout principal de sa formation est sa défense.

Bien que moins publicisée que celle de ses rivaux de division, les Seahawks et les 49ers, la défense des Cardinals est solide, particulièrement contre la course (2e rang de la NFL). Il y a peu de noms connus de ce côté du ballon, si ce n'est le vétéran John Abraham (7 sacs) et le demi de coin Patrick Peterson (3 interceptions).

C'est en attaque où les choses se gâtent pour la formation du désert. Le quart Carlson Palmer a lancé 14 passes de touché contre 15 interceptions, malgré la présence d'un excellent duo de receveurs en Larry Fitzgerald (554 verges, 6 touchés) et Malcolm Floyd (657 verges et 3 touchés).

Quant aux Colts, depuis leur victoire impressionnante contre Denver, ils ont certes remporté deux de leurs trois derniers matchs, mais ils ont été loin d'être convaincants :

une victoire de 27-24 contre les pitoyables Texans (après avoir accusé un retard de 21-3) et une de 30-27 contre les Titans, sans leur quart Jake Locker.

Mais leur véritable performance inquiétante a été contre les Rams de St. Louis, qui les ont pulvérisés 38-8.

La perte de Reggie Wayne, qui s'est déchiré un ligament d'un genou contre les Broncos, a profondément affecté le quart Andrew Luck, qui peine à trouver ses autres receveurs lorsque la pression s'amène.

Une victoire des Cardinals ne devrait pas être considéré comme une surprise, mais plutôt comme la confirmation que l'équipe de Bruce Arians peut espérer obtenir un des deux laissez-passer dans la Nationale.

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