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Le Canada peine à déporter un criminel de Vancouver qui a menti pour obtenir la citoyenneté 

Le Canada peine à déporter un criminel de Vancouver qui a menti pour obtenir la citoyenneté

Le gouvernement du Canada tente de révoquer la citoyenneté d'un Vancouvérois qui aurait utilisé trois pseudonymes pour cacher ses condamnations criminelles et faire fi du système d'immigration canadien.

Karman Ladbon est arrivé au Canada en 1988 pour ensuite être condamné pour possession de drogue, menaces, et de plusieurs infractions au Code de la route, selon des documents soumis en Cour fédérale.

En 1997, à la suite de ces condamnations, sa demande de résidence permanente a été rejetée et sa déportation ordonnée.

Karman Ladbon n'a pas attendu d'être renvoyé du Canada et est retourné en Iran de son propre gré.

Quelques mois plus tard, il a déposé une nouvelle demande de résidence permanente, cette fois auprès de l'ambassade canadienne en Syrie, en utilisant le faux nom Kamran Modaresi et une nouvelle date de naissance. Il était également parrainé par une nouvelle épouse. Cette demande a été acceptée.

Selon les autorités fédérales, Kamran Modaresi ne leur a pas dit qu'il avait déjà vécu au Canada, qu'il y avait été condamné, qu'il y avait fait l'objet d'un ordre de déportation, qu'il faisait face à des accusations dans l'État de Washington, ou qu'il avait déjà été marié et avait des enfants de ce mariage.

Deuxième séjour : nouvelle arrestation

Au cours de son deuxième séjour au Canada, il a été arrêté sous le pseudonyme Kamran Ladbon pour culture illégale de marijuana.

Il a été détenu parce qu'il faisait l'objet d'un mandat de l'Immigration non exécuté pour ensuite être relâché à condition de se présenter régulièrement à un agent.

De plus, selon les documents de la cour, celui-ci avait épellé son nom, Modaresi, parfois avec un « s » et parfois avec deux, ajoutant un autre niveau de difficulté pour les fonctionnaires.

En 2009, un agent frontalier a découvert que la même personne se cachait derrière les nombreux pseudonymes et en 2012 Kamran Modaresi a été trouvé coupable d'avoir menti aux autorités et condamné à la détention à domicile.

Déportation impossible tant qu'il est citoyen

Malgré l'ordre de déportation déjà en vigueur contre lui, le ministère de l'Immigration doit révoquer la citoyenneté qu'il a obtenue en donnant des informations erronées et incomplètes avant de pouvoir le déporter.

Kamran Modaresi n'a pas pu être contacté pour obtenir son point de vue.

Sa dernière adresse de résidence connue était celle d'une chambre dans un hôtel du quartier Downtown Eastside de Vancouver où il habitait après avoir été accusé de vol l'été dernier.

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