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Suivre Ovechkin et Crosby à la trace

Suivre Ovechkin et Crosby à la trace

Pour une équipe, affronter Alexander Ovechkin et Sidney Crosby dans 2 matchs en 24 heures représente une tâche plutôt colossale. Imaginez pour les joueurs responsables spécifiquement de couvrir ces deux vedettes.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est cette corvée qui attend Tomas Plekanec et ses compagnons de trio, vendredi et samedi, quand le Canadien se rendra d'abord à Washington, avant de rentrer à Montréal samedi pour y accueillir l'équipe menée parfois par Joe Vitale, mais surtout par Crosby.

Cette tâche de couvrir les meilleurs trios adverses, Plekanec la remplit admirablement bien jusqu'ici cette saison, comme en fait foi son différentiel de +4, malgré la férocité de l'opposition rencontrée. Parmi les vedettes neutralisées cette saison à 5 contre 5, notons Ryan Getzlaf et Corey Perry (Ducks), Jamie Benn et Tyler Seguin (Stars), John Tavares et Kyle Okposo (Islanders) et Mikko Koivu et Zach Parisé (Wild).

On notera toutefois que ces duels ont tous eu lieu à Montréal, là où Michel Therrien profite du dernier mot pour les trios lors des arrêts de jeu. L'entraîneur-chef devra donc être encore plus prudent à Washington, pour éviter qu'une unité plus vulnérable en défense soit piégée contre Ovechkin et Nicklas Backstrom.

« Demain (vendredi), on sera sur la route. En tant qu'entraîneur, tu essaies de te synchroniser le mieux possible. Pour les joueurs sur la patinoire, c'est un défi d'affronter des joueurs de première classe, que ce soit le trio de Plekanec, de Lars Eller ou de David Desharnais. »

Jusqu'ici, il semble toutefois que les équipes adverses ont réussi à bien contenir le premier trio des Capitals. À forces égales, Ovechkin et Backstrom ne comptent que 11 points, à égalité au 53e rang de la LNH. En revanche, les deux comparses dominent la LNH avec 13 points en avantage numérique.

Une chose est sûre : l'unité de Plekanec ne manquera pas d'ouvrage. Crosby vient au 3e rang des attaquants de la LNH avec une utilisation moyenne de 22 min 32 s, tandis qu'Ovechkin occupe le 14e rang (20:56).

Et Brière?

Plekanec et Brian Gionta sont généralement jumelés pour neutraliser le premier trio adverse. Mais si les trios observés à l'entraînement jeudi tiennent, c'est donc dire que Daniel Brière devra les épauler.

« C'était le fun contre Koivu et Parisé, deux bons joueurs, admet Brière. C'est un bon défi. Je prends ça au jour le jour. Demain, c'est Ovechkin. Si j'ai la chance de l'affronter, ce sera un beau défi. »

Le petit numéro 48 soutient qu'il était souvent employé dans de telles situations avec les Sabres de Buffalo, mais pas autant avec les Flyers de Philadelphie. Par contre, lors des duels contre les Penguins, ses anciens rivaux de division, il devait naturellement surveiller ses arrières.

« Avec l'attaque des Penguins, Crosby dans un trio, Evgeni Malkin dans un autre, et même Jordon Staal à l'époque, tu te retrouvais presque toujours à faire du shutdown, même si tu étais reconnu comme un joueur offensif. Ça ne me dérange pas. »

En cas de pépins, Therrien aura aussi l'option de déplacer Brandon Prust, un bon attaquant défensif, à la gauche de Plekanec et Gionta.

Heureux à gauche

Par ailleurs, Brière ne semble visiblement pas irrité par ses nombreux changements de position. Ailier droit en début de saison, on l'a employé au centre à son retour au jeu, et voilà qu'il est devenu ailier gauche depuis mardi.

« Quand tu arrives dans une nouvelle équipe, des joueurs occupent déjà des rôles, donc tu dois être ouvert d'esprit et te dire que c'est possible que tu aies à occuper un rôle différent », a-t-il rappelé.

N'empêche, son expérience du côté opposé lui a déjà valu un but, mardi, quand il a pris un tir sur réception en troisième période contre le Wild.

« On veut tous avoir des joueurs capables de jouer à différentes positions, a expliqué Therrien. C'est un plus. J'en ai parlé à Daniel, il se sent plus à l'aise au centre, c'est normal. Mais je dois diriger l'équipe avec les joueurs que j'ai. Mais il peut jouer à l'aile, et il a marqué plusieurs buts dans sa carrière de son côté opposé. Il entre sur son côté ouvert pour prendre de bons lancers. »

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